Juge Fulton est un projet parallèle aux Sales Majestés (dont le dernier album en date remonte à 2000) mené par son chanteur aussi guitariste Arno Futur et son acolyte Linford, c'est minimaliste (batterie boîte à rythmes, nombreux bruitages) mais ça envoie dans la grande lignée des groupes punks avec des textes dedans, Universale douleur, le premier album, sort en septembre 2007.
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Juge Fulton discographie sélective
lp :
Les américains
...
Liens Internet
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Rock > Juge Fulton
Biographie > Monsieur le Juge
Juge Fulton / Chronique LP > Universale douleur
Punk minimaliste, il ne faut pas chercher de riffs dévastateurs, de solos épiques ou de lignes mélodiques à faire palir MJK chez Juge Fulton. Oh que non. Alors quoi ? Bah, du bon vieux punk des familles à base de quelques accords, de paroles faciles à apprendre, souvent drôles et parfois engagées et une rasade de bidouillages. Echappé des cultissimes Sales Majestés, Arno Futur a gardé sa voix au timbre un peu pourrave mais que je préfère largement à celle de Didier Wampa, elle a tout de même le gros avantage de nous (ou en tout cas de "me") permettre de chanter avec lui sans avoir trop honte de pourrir davantage la ligne de chant... Car les textes donnent envie de chanter alors, on ne peut s'empecher de l'accompagner sur les refrains et de hurler comme un petit keupon : Mon caddie fait oui mais ma caissière fait non ("Mon caddie" avec en guest Vérole -bien vivant- des Cadavres), Boom fait l'Amérique, l'Amérique c'est fantastique ("Les Américains")... Musicalement, derrière le côté minimaliste (batterie en plastique, guitare discrète), il y a quelques jolies trouvailles comme la dynamique ultra efficace de "Sherif", le bricolage "A la bonne soupe" ou des samples bien placés (le Thank you de Bush par exemple). Alors outre de nombreux jeux de mots et une accumulation de références qui s'entrechoquent, c'est la pertinence des textes qu'on retient et quand on a plutôt les mêmes idées (et le même humour, mais je me demande si c'est un compliment pour lui...) que le Juge Fulton, c'est un régal. Que ce soit dans le comique avec "Je suis un artiste" où se pointe Didier des Wampas (alors que le morceau fait écho à un autre Didier qui voudrait être une star, Didier Super), dans le plus politique(ment incorrect) avec "Jacques", titre qui rebondit dans tous les sens sur l'actu et notre cher (ou "onéreux", c'est au choix) ex-président, dans la triste vie quotidienne, la nôtre ("Tant pis") comme celles des autres (les deux "Universale douleur").
En Bonus, on a le droit au clip de "Jacques", un film qui croise animation du haut-parleur, du duo avec des lettres de Scrabble et une panoplie d'illustrations des paroles, y'a encore de la bidouille et un côté roots mais à l'instar de l'album, ça fonctionne et on adhère rapidement car ça a beau être simple, c'est efficace et ça sonne !