Rock Rock > Jose and the Wastemen

Biographie > Jose et les branleurs

Jose and the Wastemen est le projet de Jose, évidemment. Ce membre des Firecrackers voulait jouer avec moins de saturation et être maître absolu de son groupe... tout en gardant des potes près de lui pour jouer en live de temps à autre et enregistrer des voix et des instruments. Pami ceux-ci on trouve Rémi (de Duster 71), Dimitri (de Hide Park Corner, Modern Folks et Nadj), Mathias (de Hide Park Corner et Modern Folks) et Nat. Après avoir envoyé 2 reprises sur MySpace (dont "Astronomy domine" de Pink Floyd), le groupe sort son premier EP en septembre 2010 : Seven Cevennes cicadas.

Jose and the Wastemen / Chronique EP > Monkey on my back

Jose & the Wastemen-Monkey on my back Un COVID, une expérience métallique, une série de concerts et revoilà Jose and the Wastemen en pleine forme avec 4 titres rock'n'roll qui déboîtent des hanches et mettent de côté la folk, le blues et la country pour revenir au groove et aux guitares saturées, "1, 2, 3, 4" et c'est parti. Pas d'intro, pas d'échauffement, "Monkey on my back" attaque pied au plancher, chant rageur, avec un gros problème sur le dos, Jose n'a pas envie de rire mais plutôt de s'en débarrasser d'où les nombreuses gesticulations qui provoquent notre envie de l'imiter. Le temps de redéfinir le style du groupe (rock, rock, rock) avec des groupes de batterie et un riff efficace qui s'efface derrière un petit solo que l'on est déjà à "Am I mad", un titre qui, avec un traitement différent du son, aurait très bien pu paraître du temps des Firecrackers tant il est blindé d'énergie. Après ces trois étoiles filantes, il fallait calmer le jeu et en donner un peu pour les amateurs du vieux Jose : "Down so long" serpente autour d'un feu de bois, fait sonner la guitare comme dans les années 70 et vacille comme si le côté fébrile du grunge croisait le côté aventureux du prog. C'est un travail d'équilibriste très touchant qui brouille les pistes pour la suite. Enfin, peu importe la direction qui sera prise, on les suivra.

Jose and the Wastemen / Chronique LP > Twice upon a time

Jose and the Wastemen - Twice upon a time Ils auraient pu sortir un troisième EP... mais ils ont préféré un double album ! Il est vrai que ce n'est jamais évident pour le fan lambda d'acheter un EP car on préfère investir dans un album complet plutôt que dans ce format très pratique pour les jeunes groupes qui veulent se faire connaître sans trop dépenser en studio... Avec l'idée que seules 400 personnes ont pu acheter Seven Cevennes cicadas et qu'à peine 300 ont pu se procurer le CD de Six city songs (et 500 le vinyle), le groupe a décidé de faire coup double : sortir de nouveaux titres et y ajouter les anciens... Au final, tu peux aujourd'hui avoir tous les morceaux de la bande de Jose en un double album digipak super classe !
Les titres des deux EPs sont mélangés au titre présent sur la compil Planet of the tapes ("Heading for the holy mountain") et à cinq inédits. C'est de ces cinq-là que l'on va dire un mot, pour les treize autres, tu peux (re)lire les articles idoines... On commence donc avec un titre très rock : "I need a million" est survolté et rappelle beaucoup les Firecrackers, ça envoie même si le son est plus doux que la version originale de The Laughing Dogs. "In side dreams" est bien plus coulant, on glisse sur les cordes et on se laisse porter par la rythmique à la recherche de Jose perdu dans ses rêves... Pour lancer le deuxième disque, "One more time" se colore avec des choeurs, prend du volume avec le chant et de la richesse avec de nombreuses petites finesses pour alléger la construction. Jose and the Wastemen a continué sa collection de guests avec les deux autres nouvelles compositions à savoir "Stories" et "Paris". Sur la première, Mat Davallet (des Dallas Puppen) vient faire joujou avec sa pedal steel guitar sur un air guilleret dont les textes font écho au titre de l'opus (Once upon a time...), si les musiciens ont du s'amuser, ils ont du prendre encore plus leur pied sur la deuxième car c'est Doug Pinnick qui chante avec eux ! Le leader des King's X a enregistré depuis Los Angeles cette chanson ambiance saloon qui donne le sourire...
Clin d'oeil au western plus qu'aux contes de fée, Twice upon a time te permet d'avoir l'intégralité des morceaux écrits par Jose and the Wastemen sur support physique, (re)masterisés pour que le son coule de source par Frédéric Carrayol (Svinkels, Tremore...), le tout dans un très bel objet. Alors si tu n'es ni un grand amateur d'EP, ni un fan de la musique numérique, tu n'as plus aucune excuse pour te procurer ces folk-rock songs !

Chronique Compil : Jose and the Wastemen, Planet of the tapes

Jose and the Wastemen / Chronique EP > Six city songs

Jose and the Wastemen - Six city songs C'est à la cool que Jose and the Wastemen revient dans nos oreilles avec "High", première des Six city songs, titre doux, candide, naïf, tranquille où passe Lull (qui joue aussi avec Settled In Motion) pourtant on aurait pu penser qu'en quittant les cigales et la campagne cévenole (Seven Cevennes cicadas) pour se tourner vers la ville, on gagnerait tout de suite en rythme, en intensité, en urgence, en un mot : en urbanité. Non, il faut attendre la deuxième plage et la reprise "Going down" pour trouver de la nervosité chez Jose and the Wastemen, ce très bon morceau écrit par les Sleazy Kids en 1991 est ici interprété par trois ex-membres de ce groupe, Renaud (chanteur) et Didier (guitare) rejoignent Jose qui fut leur bassiste pour un anniversaire (20 ans déjà !) qui démontre que le temps n'a pas de prise sur les bons morceaux. Ambiance plus désertique ensuite avec l'invitation "Go fuck yourself" où sont invités Nadj au chant et Jeff Nolan à la guitare, le zicos de Screaming Trees, Scott Weiland et de The Ludes lâche un solo lancinant puis excité voire excitant, qui aurait cru que de l'americana au stoner il n'y avait qu'un pas ? L'invitation suivante est tout aussi charmante puisqu'après être allé se faire voir (pour rester poli), on nous donne rendez-vous au cimetière ("Meet me at the graveyard"), on se rapproche certes de nouveau de la ville et de son tumulte, c'est plus lourd, plus grave, plus éraillé, un peu plus fou aussi mais ça fonctionne terriblement. Nouvelle escapade plus rurale avec "Gone", de nouveau en duo avec la voix de Nadj, retour sur des tempos lents, histoire de prendre le temps de sentir chaque note de la guitare et de bien écouter le son glissait sur les cordes. "Everyday" est lui aussi plutôt calme, c'est un titre du dimanche matin, un de ceux qu'il vaut mieux écouter au soleil que sous la pluie, dommage qu'il soit moins intéressant que les précédents car c'est la dernière touche de l'EP.
Jose and the Wastemen continue de se découvrir avec Six city songs, ses amours passées, ses envies, ses références s'accumulent et façonnent son identité peu à peu mais une chose est déjà sûre, le combo apprécie les objets musicaux car que ce soit le vinyle ou le digipak, le contenant a de la gueule !

Jose and the Wastemen / Chronique EP > Seven Cevennes cicadas

Jose and the Wastemen - Seven Cevennes cicadas Jose and the Wastemen est une bande de desperados en mal d'amour et de soleil, pardessus poussiéreux, stetsons vissés sur la tête, ils dégainent les guitares et les mélodies. Seven Cevennes cicadas dit le titre du chouette carton d'invitation, au vu de l'ambiance western, on se demande quel peut être le lien entre les cigales cévennoles (qu'on entend au début de chaque titre) et de la musique de cow-boy mais comme c'est pas franchement notre problème, retour aux sons de cet EP. Il regorge en effet de doux sons country, blues, folk, de tout ce qui est à l'origine du rock et qu'affectionnent nos garçons vachers. L'auditeur peut être désarçonné par ces influences qui ne se mélangent qu'assez peu au final, selon ses préférences personnelles, on sera davantage charmé par l'ambiance saloon de "Dusty" que par l'émotion dégagée par "Montreal". Pour ma part, ce sont les plages où les mélodies vocales posées prennent de l'ampleur qui reçoivent mes suffrages, ce sont donc les "More fun" et "Girls" qui l'emportent sur les catchy "Just a song" et chaleureux "Winter's gone".
Si ce n'est les musicos, ce projet n'a pas grand chose à voir avec les Firecrackers ou Hide Park Corner et ouvrent plusieurs pistes à Jose, qu'ils s'enfoncent vers la country du Grand Ouest Sauvage ou remontent vers les contrées plus pop et cosy du Nord... des Etats-Unis hein, pas des Cévennes...