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Numéro :
Mag #61
On voulait absolument sortir un mag pour partir au Hellfest l'esprit tranquille alors on n'a pas chômé et voici le résultat ! Avec à l'affiche les Johnny Mafia (interview + chronique + photos + live report !) mais aussi d'autres groupes qui ont répondu à nos questions comme Dätcha Mandala, Sooma, Madame Robert, Junon, Killer Kid Mozart, Really Big Really Clever et un membre de la Fabsonic qui a permis à Tsar de se produire en "son immersif". Il y a aussi des questions de choix pour Seb Radix et d'autres qui éclairent l'emploi du temps de Stéphane Labas (directeur de la salle de l'Empreinte à Savigny).
Johnny Mafia / Chronique LP > 2024 : Année du dragon
Ce n'était pas évident de remettre le couvert après Sentimental, disque qui avait achevé de consacrer les mafieux sénonais et les avait fait passer un cap, aussi bien artistiquement (je ne suis pas sûr de m'être encore remis du tube "Trevor Philippe"), qu'en termes de reconnaissance (davantage de promo, de concerts, de public, des salles plus grandes). Ils auraient même mérité d'être en couverture d'un W-Fenec Magazine à l'époque ! Et je ne dis pas ça (que) parce que je suis moi aussi né à Sens, capitale du Monde. C'est désormais réparé et chose faite, quelques années après avec 2024 : Année du dragon (et de la remontée de l'AJA en Ligue 1).
Quid de ce nouvel album alors ? Nos quatre jeunes Icaunais ont-ils su gérer la pression et composer à nouveau de bonnes chansons ? Quand on voit leurs bouilles joviales en première page du magazine, nous avons là un indice suffisamment rassurant : Johnny Mafia ne trompe pas le monde, et la pression, c'est donc plutôt à coups de grandes pintes qu'ils l'évacuent, par litres. Le tout est confirmé sans interruption, des premières secondes pied au plancher de "Green eye", aux dernières plus planantes et paradisiaques de "Hammer". Rien n'est à jeter, aucune denrée périssable et le banquet est bien plus alléchant que celui proposé sur la pochette, l'éventuelle seule faute de goût que je pourrais reprocher à ces p'tits facétieux. Encore que je la proposerais bien comme objet d'étude à l'oral d'Histoire des arts de mes élèves. Sinon, musicalement, la formule magique n'a pas changé d'un iota (ou presque), les grands maîtres et groupes références non plus, à savoir la power-pop efficace de Weezer, mélangée à la fougue alternative et parfois surf des premiers Pixies (coucou les 90's !).
S'il n'est pas chose aisée de déterminer lequel des dix titres est le plus tubesque, Johnny Mafia ne s'est pour autant pas reposé sur ses lauriers, ni n'a cédé à la facilité. Derrière leur apparente simplicité (signe de morceaux réussis), si l'on prête une oreille un peu plus attentive, on va déceler de nombreux arrangements inspirés, qui vont des breaks ou roulements de batteries, aux multiples effets de guitares et solos, en passant par quelques chœurs/cris et j'en passe. Le groupe est-il arrivé avec des idées bien arrêtées ou alors s'est-il laissé guider/conseiller par Francis Caste, chez qui il a enregistré ? Toujours est-il qu'il s'est trouvé bien avisé. Allez, s'il fallait vraiment ressortir trois titres, je pencherais pour "Green eye", "Vomit candy" et celui qui est peut-être mon préféré, "Rules bulls bells", en étant bien embêté de ne pouvoir sélectionner le plus punk "Cyanide".
La première fois que je les ai vus en concert, à la sortie de Sentimental, j'avais été très agréablement surpris de constater un public à la fois nombreux, mixte et jeune. Trois conditions que je ne trouve pas assez réunies à mon goût. Malgré son relatif jeune âge, le groupe joue donc dans la cour des grands (frères), avec comme lourde tâche d'impulser, motiver et faire perdurer la scène rock française. 2024 : Année du dragon certes, mais de Johnny Mafia, très certainement aussi.
Mais pourquoi diantre n'ai-je pas écouté plus sérieusement Johnny Mafia avant ce Sentimental, alors que le groupe cochait pas mal de cases pour me plaire ? Ils avaient plutôt bonne presse, notamment un papier dans le dernier Punk Rawk Mag en 2018 (gage de qualité chez moi), ils ont partagé un split 45t avec Not Scientists sur Kicking Records (groupe et label que je suis assidûment) et cerise sur le gâteau, ils viennent de Sens, capitale du Monde et on a fréquenté les mêmes bancs du collège Montpezat, à quelques années près (bon, ok, une douzaine). Mais non. J'ai souvenir avoir tenté un ou deux titres par curiosité et ne pas avoir accroché plus que ça. Il aura fallu un passage dans l'Yonne chez mes grands-parents début mai pour au retour, avec quelques gougères dans mon sac, avoir envie de cliquer sur le clip de "Trevor Philippe", que je voyais partagé sur les réseaux sociaux depuis quelques jours et prendre une bonne grosse taloche. Quel tube nom de nom ! Je crois sans mentir l'avoir regardé au moins une dizaine de fois d'affilée. Quand on aime, on ne compte pas. Le morceau défonce et le clip est très cool, tourné en plan séquence, ambiance barbecue à la campagne entre ami.es, limite redneck.
Ce titre préfigurant l'album à venir (le troisième en dix ans), j'ai remonté le temps et rattrapé mon retard avec d'autres clips des deux disques précédents, tous avec de très bonnes idées scénaristiques, me rendant ainsi compte de mon erreur de jugement initiale. Qu'est ce que j'ai fichu ? Il est hyper bien ce groupe en fait ! En y réfléchissant c'est peut-être le nom Johnny Mafia ou l'aspect garage rock qui me rebutaient un peu mais c'est loin d'être leur influence principale et elle se dilue très bien dans les morceaux. Quand l'album est finalement sorti peu après, je me suis jeté dessus et sans avoir la force de frappe de "Trevor Philippe", on reste quand même dans le haut du panier de la scène rock et bien au delà des frontières de l'Hexagone. Il y a du Pixies en eux, c'est indéniable sur "Split tongue" ou encore "Phone number", du Weezer période bleue sur "Aria" ou "Love me love me" et en mixant les deux, pour avoir une référence plus récente, on peut les rapprocher de Fidlar, les trublions californiens. Je disais qu'il n'y avait pas forcément d'autres titres au potentiel tubesque de "Trevor Philippe" mais ce n'est pas tout à fait vrai. "Refused" mais aussi "TV & Disney" font grave le job et permettent à ce Sentimental de prétendre à se retrouver en bonne place dans les classements de fin d'année qui ne vont pas tarder. Il sera assurément dans le mien. On aurait normalement du en savoir encore plus sur eux dans ces pages mais en mauvais (ou plutôt trop bon) procrastinateur, j'ai raté le coche. Loser. Ils passent par Paris, le Petit Bain le premier décembre, je tâcherai d'aller tailler le bout de gras et de vous rapporter tout ça dans le prochain W-Fenec. À suivre...
Johnny Mafia / Chronique LP > Michel-Michel-Michel
Si l'on m'imposait une seule phrase pour vous résumer Michel-Michel-Michel, le 1er disque de Johnny Mafia, je vous dirais instinctivement de vous jeter sur le précèdent magazine du W-Fenec et de lire la chronique de Kaviar Special. Bon, j'exagère un peu, mais les influences de ces deux groupes français sont assez communes, même si je rajouterais volontiers le côté punk des Ramones ou des Sex Pistols pour les petits gars (20 ans d'âge moyen) de Sens que sont Johnny Mafia. C'est incroyable comment le revival garage-rock à guitares fuzzy se développe (avec 15 ans de retard ?) dans l'hexagone en ce moment. Effet de mode ? Sûrement. Mais tant mieux, tant ce style est souvent synonyme d'énergie juvénile pimpante et de prestations scéniques pleine de sueur et inoubliable. Il paraît même que la réputation de Johnny Mafia n'est plus à démontrer depuis leurs premières dates en 2010. En tout cas, leur Michel-Michel-Michel est parfaitement taillé pour grâce à une offensive sonore à coup de saturations criardes et de folie maîtrisée de A à Z. Voici donc un beau représentant de la mafia du garage-punk français avec JC Satan, Kaviar Special, Catholic Spray et La Secte Du Futur, pour ne citer qu'eux.
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