A la fin de l'aventure MK Ultra (pop expérimentale) en 1999, l'américain John Vanderslice (chant-guitare) décide de poursuivre sa voix en solo. Taquin de nature, il débute en 2000 avec une chanson intitulée "Bill Gates must die" qu'il envoie à la multinationale Microsoft. Elevé au son de Led Zeppelin, The Kinks et Creedence Clearwater Revival, il commence, cependant, la musique par le piano. Compositeur acharné (folk, indie rock.), il met en boite pas moins de 6 albums (+ un live) en 7 ans. Possédant son propre studio situé à San Francisco, le "Tiny Telephone" (où sont passés Beulah, Death Cab For Cutie, Okkervil River et Spoon), John Vanderslice est également producteur (Spoon, The Mountain Goats). A noter qu'en plus de tourner pas mal dans le monde (Japon, Europe et bien sûr les Etats-Unis), l'homme est également un "touche à tout" qui pratique assidûment la photographie, sa passion extra-musicale. 2009 est une riche année pour John Vanderslice. Au début de l'année, pour les dix ans de son studio, le Tiny Telephone, il organise une série de concerts à San Fransisco avec un orchestre d'une trentaine de personnes, The Magik*Magik Orchestra. Puis, il vient rejoindre John Darnielle sur scène et son groupe The Mountain Goats pour un set acoustique. Enfin et surtout, John sort son septième album, Romanian names sous une nouvelle étiquette, Dead Oceans.
Infos sur John Vanderslice

> Lire la dépêche

> Lire la dépêche

> Lire la dépêche

Liens pour John Vanderslice
johnvanderslice.com: site officiel (284 hits) johnvanderslice: MySpace (239 hits)
John Vanderslice discographie sélective
Liens Internet
- La Grosse Radio : le site de La Webradio Rock
- Lords of Rock : webzine pop rock suisse
- Tomypunk : webzine punk emo ska punk
Rock > John Vanderslice
Biographie > John VDS
John Vanderslice / Chronique LP > Romanian names
Il y a plus de deux ans maintenant, John Vanderslice nous laissait avec Emerald City, un concentré plutôt convaincant de chansons indie-pop et folk. Depuis, l'américain a participé à San Francisco, pour les dix ans de son studio, le Tiny Telephone, à une série de concerts complets en compagnie de The Magik*Magik Orchestra, ensemble classique comprenant 30 personnes. Et puis cette période intra-album marque également la fin de son aventure avec le label Barsuk pour une nouvelle avec les texans de Dead Oceans. Un évènement qui ne semble n'avoir pas perturbé la direction artistique de cet individu passionné de voyages et de photographie. Pour tout dire, son septième album Romanian names porte la marque John Vanderslice : une voix reconnaissable parmi un bon paquet d'artistes similaires (notamment dans sa façon de la doubler), un sens inné pour la recherche des mélodies et des arrangements et une certaine audace dans l'apport de nouvelles sonorités. John Vanderslice n'est pas qu'un homme et une guitare. Même s'il compose l'essentiel avec sa moitié, cet opus se met définitivement en mode groupe et pas qu'un peu ! Pas moins de quatorze personnes sont venues accompagner John en studio avec des instruments dont j'ignorais l'existence tels que le nyckelharpa (instrument traditionnel à cordes frottées d'origine suédoise) ou l'orchestron, sorte de mellotron en moins bien. S'il semble plus riche musicalement que ses prédécesseurs Romanian names tend à moins accrocher dès les premières écoutes, notamment à cause d'un ton intimiste et d'une ambiance plus sereine indéniable. Est-ce dû au caractère moins corrosif de ses textes ? Ou à l'absence de Scott Solter, ami de JVDS sur cet album ? Romanian names nous fera baigner dans des ballades soignées (fini la production intentionnellement crade d'Emerald City) à la fois aériennes (la mollassonne "Too much times" ou "Oblivion"), mélancoliques (les excellentes "Fetal horses" ou "Tremble of tear"), folks ("Romanians names") ou plus pops ("Sunken union boat", "D.I.A.L.O"...). Cette septième réalisation est consistante, peut-être plus personnelle, mais ne restera sans doute pas comme l'album par excellence de John Vanderslice.
John Vanderslice / Chronique LP > Emerald City
L'histoire d'Emerald City débute avec un problème familier : comment faire venir sa petite amie étrangère aux Etats-Unis ? John Vanderslice s'est, en effet, nourri de cette frustration pour composer son sixième album. Emerald City, pour ceux d'entre vous qui ne le savent pas, c'est aussi la "zone verte", le QG des GI's à Bagdad, une sorte de ville américaine en miniature avec bars, fast-food, pu... à volonté, etc. et qui leur fait un peu oublier le quotidien de la guerre. Un très beau parallèle en somme. La "zone verte" de ce californien est sa liberté de composer de la musique, de chanter son hostilité au gouvernement américain ou de faire partager ses mélodies sur les scènes du monde. La colère et le mal-être de John Vanderslice ne se diffuse pas dans les gros riffs massifs et les hurlements divers mais bien dans les paroles. Comme il le dit si bien dans une interview "I was so depleted as a person after all that stuff happened, that I had to write my way out of it. I really had to write political songs because for me it is a way of making sense and processing what is going on...", ce floridien de naissance, est encore touché par les attentats du 11 septembre et leurs suites. Sujet principal dans Pixel revolt (son précèdent opus), cette obsession se retrouve dans « "Kookabura" - From dusk to dawn and dawn to dusk, the sky will fill with vaporized dust, raining. - ou "Tablespoon of codeine". Il aborde également les problèmes familiaux dans "White Dove" ou la paranoïa due à la répression avec "The Parade". De facto, ceci n'est pas très joyeux. Et la musique dans tout ça ? Et bien, John Vanderslice a incontestablement un don certaéin pour pondre de superbes chansons matinées de folk et d'indie rock. Parmi les influences, on soulignera entre autres l'indétrônable Bob Dylan, ses anciens compagnons du label Barsuk Records, Death Cab For Cutie ou bien Pedro The Lion. Le californien ne se sépare quasiment jamais de sa guitare folk (souvent capodastrée à la troisième fret) et est bien sûr accompagné de ses musiciens. Le point faible de taille (mais voulu) de ce 9 titres se situe au niveau de la production et plus précisément de la saturation de la guitare folk sur certaines chansons ("Time to go", "White dove") qui rend l'écoute quasiment insupportable (surtout pour les puristes du son). Insupportable est aussi l'attente du règlement de visa de la petite copine française, évoquée dans "Central booking". Sur ce, chers lecteurs, gardez la pêche !