Joe Bonamassa - Live at The Sydney Opera House Avec de longues années encore devant lui (enfin faut espérer), Joe Bonamassa a déjà une discographie longue comme le bras. Que se soit avec Black Country Communion, Rock Candy Funk Party ou Beth Hart, ses expériences en groupe donnent lieu à de nombreux disques. Mais c'est en solo que le guitariste fait exploser les compteurs avec treize albums studio et dix-sept live (rien de moins !). Le dernier mis sur bande est sorti le 25 octobre. Son nom : Live at the Sydney opera house.

Enregistré sur la tournée de Blues of desperation (2016), le concert propose neuf morceaux avec seulement un d'entre eux en dessous des sept minutes. Après quelques notes au piano, c'est le rock de "This train" qui se lance sur la piste. Joe Bonamassa emmène ses musiciens dans un morceau dynamique. Batterie, piano, chœurs, guitares, cuivres et j'en passe... le feu d'artifice est dense et complet. Toujours très rock "Mountain climbing" met plus en avant la guitare de Joe Bonamassa. Comme pour faire baisser le rythme sans dissoudre l'intensité, c'est "Drive" qui se propose ensuite. Les premières minutes sont avancées dans une texture douce et nostalgique. Tout semble dériver dans la nuit. C'est la batterie qui va délicatement relever le morceau vers une parenthèse. Amorcé par un trompettiste de haute voltige, l'instant est sublimé par le solo de Joe Bonamassa. Le thème retombe ensuite sur ses pattes avec une logique déconcertante. Tout coule de source. Le guitariste fait l'intro de "Love ain't a love song" (2014 - Different shades of blue). Alternant les ambiances funk et rock, le morceau met aussi bien en valeur les chœurs et le clavier qui réalisent une énorme prestation sur ce concert. Point culminant de l'album, "How deep this river run" prend la puissance d'un orchestre rock. L'Opéra de Sydney, lieu de spectacles d'exception n'a rien de trop grand pour la musique de Joe Bonamassa. Sans laisser de respiration à la redescente, le musicien enchaîne sur "Mainline Florida" de Eric Clapton (1974 - 461 ocean boulevard). Le guitariste se fait largement plaisir dans la reprise. Un bonheur pour les oreilles de ceux qui affectionnent le blues rock à l'ancienne. Après la ballade tranquille de "The valley runs lows", le concert se poursuit sur "Blues of desperation". Suite à une entrée plutôt sombre, le titre prend - à l'instar de "Mountain climbing" - une allure explosive. Les lumières se tournent sur "No place for the lonely" qui offre un généreux solo de guitare en guise d'au revoir.

Amateurs de blues rock, si Joe Bonamassa n'est pas dans les rangs de votre bibliothèque musicale, laissez le rentrer ou mourez dans l'ignorance. L'homme est un génie à la hauteur d'Eric Clapton et de Led Zeppelin. En 2017, Live at Carnegie Hall m'avait déjà laissé une impression de grandeur. C'est ici plus que confirmé.