JOE BONAMASSA - Redemption Joe Bonamassa continue sa course folle. 2018 est déjà bien rempli pour l'artiste. En janvier, Black Coffee confirmait encore une fois son duo avec Beth Hart. En mai, c'était la sortie du live British Blues Explosion. En septembre, il signe son 13ème album studio avec Redemption.

"Evil mama" fait l'entame. Quelques éléments façon Led Zeppelin sont disséminés dans le morceau. Rien d'étonnant quand on connaît le goût de Bonamassa pour cette formation. En 2006 sur You & me, il en avait fait une démonstration avec la reprise de "Tea for one" (1976 - Présence). Enfin bref, revenons à nos moutons. "Evil mama" lance tout de suite une dynamique intéressante avec la résonance d'un bon paquet de cuivres. En gros, ça bouge grave ! "King Bee shakedown" enchaîne avec un rock n'roll au rythme très soutenu. Un truc impossible à danser sans avoir deux ou trois paires de poumons. "Self-inflicted wounds" fait retomber l'énergie du disque avec une mélodie nostalgique repoussant les limites du blues. Vient ensuite la magie de "Pick up the pieces". Un truc qui swing' à mort, qui sent bon la fumée et le whisky et que l'on peut s'écouter sans modération. Capable de puiser ses influences sous tous les horizons, "Just'cos you can don't mean you should" prouve qu'il sait revenir en un éclair aux racines du blues (et aussi qu'il peut trouver des titres de chansons vachement long). "I've got some mind over what matters" rempli encore les deux mêmes critères dans une atmosphère plus sautillante malgré des paroles qui semblent l'être un peu moins. Globalement, c'est d'ailleurs un peu le thème de Redemption. "Stronger now in broken places" est la petite balade sur laquelle on peut imaginer l'artiste dans le noir sous le feu d'un seul projecteur. Les spectateurs briquet en l'air n'auraient qu'à se suspendre à l'air qui passe paisiblement dans leurs oreilles pour doucement pousser la complainte. "Love is a gamble" fait une dernière relance sous un blues dynamique afin de faire tomber le rideau.

Quel que soit le boulet que se traîne l'artiste à son pied, cela n'entache en rien ses compositions. Son blues est d'autant plus profond et intense. Douze titres originaux pour le prouver sur Redemption avec "Pick up the pieces" pour en signer la plus belle surprise.