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Nimajneb étant un peu lon, c'est sous le nom de Jneb qu'après 4 ans d'efforts un Lillois nous proposait d'entrer dans un univers particulier où sexe et drogue croisaient le Rock N Roll, c'était Idéaux et ébats et le projet réunissait à la fois un film, un roman et la BO du film. On l'a reçu et si quelques titres était intéressant, l'ensemble était trop ouvert sur différents styles et ambiances pour retenir toute notre attention. Jneb nous avait promis de revenir. En décembre 2008, il tient sa promesse et livre un album "conceptuel" (toujours tourné sur ses sujets de prédilection), s'il bosse seul ou avec des amis, il a invité du beau mon sur ce Tout n'est pas rose qui mérite ton oreille...

JNEB / Chronique LP > Enfance v(i)olée

Jneb - Enfance v(i)olée Si Jneb était au début un projet solo, on sent avec ce gros EP (ou album un peu court, à toi de voir) intitulé Enfance v(i)olée qu'il fonctionne désormais un peu plus comme un groupe, car même s'il y a toujours une ribambelle d'invités (dont certains étaient déjà de l'aventure Tout n'est pas rose), le style est bien plus marqué et lesdits invités se fondent davantage dans la masse qu'ils n'imposent leurs idées. Et le style de Jneb version "band", c'est du punk rock cuivré qui envoie tout droit sans se poser de questions instrumentales, laissant cette opportunité à ceux qui écouteront les textes. Attention d'ailleurs à ne pas trop exposer les enfants aux paroles ou aux dessins humouristiques de Berth (dessinateur pour le défunt fanzine Les Cahiers du Foot tué par Denis Balbir et la non liberté d'expression) présents dans le livret, c'est parfois sous la ceinture et assez cru (et cette fois-ci, je ne mettrais pas d'extrait comme je l'ai fait pour Les Blaireaux), parents inattentifs, préparez donc un exposé sur les bouteilles de lait... Du cul donc, sans parler du SIDA, des problèmes marquants pour un enfant, la merde générale et toujours les liaisons amoureuses foireuses sont au menu, balancées sauce Tagada Jones, Lofofora ou Parabellum, la recherche des mélodies étant accessoires... Jneb est accompagné au chant par Batbat (Diego Pallavas) sur "Ca sent la merde" puis par Martin (Kiemsa) sur "Il faut être pris pour être prisonnier" tandis que Lorenzo (No Flag) ne fait que les choeurs de "Enfance v(i)olée". Parmi les guests on retrouve également les doigts de fée de Bidingue (Marcel Et Son Orchestre) qui joue un peu de piano sur "Histoires courtes" et Marchmaninov (Costa Gravos) qui synthétise "Le mâle bien". Dommage qu'un pote batteur n'ait pas pu donné un son plus organique à l'ensemble.
En bonus, Jneb offre le clip de "Il faut être pris pour être prisonnier" où les persos pâte à modeler de Zarno prennent vie (et mort), prouvant qu'avec des idées et du talent, on peut réussir de jolies vidéos sans trop dépenser...

[fr] Les Cahiers du Foot (332 hits)  External  ]

JNEB / Chronique LP > Tout n'est pas rose

jneb : tout n est pas rose Jneb aime jouer, avec les mots, les histoires, les crayons, les instruments, les femmes... Celle de son personnage central, celui qui est le "je" de son album s'est fait plaquer pour infidélité, Rose n'a pas aimé qu'il se fourre dans les sales draps de "Saralou", depuis la vie n'est plus rose et se vit sans Rose, la déprime l'amène chez un dealer qui ne lui pas fait oublier son héroïne... Pour oublier, notre homme s'en va chercher d'autres corps et à chaque nouvelle conquête, on a le droit à un nouveau titre. Ce défilé nous promène en français, mais aussi en anglais et en espagnol au gré du vent et des ambiances, comment penser que "Hillary" ou "Kate" s'expriment en français ou que "Juanita" ne parle pas l'espagnol ? A chaque fille son climat, sa température et un style qui change, pour renforcer certaines atmosphères Jneb n'a pas pris le 50/50 ou fait appel au public, il a demandé à des amis de passer. Ainsi les Carving (et Skip The Use) ont prêté leur batteur et leur bassiste, Jibé s'est échappé avec Bidingue de Marcel Et Son Orchestre pour jouer un peu de guitare et de synthé (organe souvent bien tenu par Marchmaninov de Costa Gravos), Daddy (La Ruda) a ramené sa trompette et une jolie ribambelle de demoiselles sont venues lui donner la réplique comme par exemples Lena (Lena Deluxe) ou Cécile (Les Suprêmes Dindes). Après le punk et le rock festif qui accompagnent les différentes ... compagnes, "Yasmina" et "Sheherazade" sont deux plages instrumentales avec des sons arabisants, on retrouve Rose et quelques textes avant que Jneb ne se taise pour laisser s'exprimer les machines et un piano romantique.
Tout n'est pas rose plaira certainement aux amateurs de punk-ska-rock festif, le ton léger, les écrits très parlants et la bonne dynamique pourront plaire à tous les autres.