Cet album de Jerry Cantrell est malheureusement presque prophétique. Degradation trip aurait pu être écrit pour Layne Staley (à qui il est dédié) mais Layne ne nous avait pas encore lâchement quitté que Jerry Cantrell avait déjà enregistré toute sa tristesse et sa rage face aux douleurs de sa vie (les drogues et les séparations en tête). Le lancinant "Psychotic break" donne le ton, Degradation trip est lourd, sombre, vindicatif et plaintif. Et dés le deuxième titre "Bargain basement Howard Hughes", Jerry Cantrell nous remémore les plus belles heures d'Alice in Chains (et que dire de "Castaway" ?), notamment avec son contre-chant si particulier qui, ici, prend les devants. Ses talents de guitariste refont également surface, bien plus aiguisé que sur Boggy depot, il nous gratifie de riffs dont il a le secret ("Chemical tribe"), de solos toujours très travaillés ("She was my girl", "Locked on") et de notes délicates ("Give it a name", "Gone"). Tout au long des 72 minutes de l'album (!), la puissance des compositions de Jerry Cantrell est très largement appuyée et renforcée par un duo rythmique ahurissant : Robert Trujillo à la basse et Mike Bordin à la batterie sont donc pour beaucoup dans la réussite de cet opus ("Spiderbite").
Jerry Cantrell doit nous livrer un autre album, s'il est dans la même veine que celui-ci, on ne fera que regretter davantage la mort de Layne "Now you're gone ... gone away" Staley.
Rock >
Jerry Cantrell > Chronique LP / Degradation trip
Note : les commentaires appartiennent à ceux qui les ont postés. Nous n'en sommes pas responsables.
Pas encore de commentaires