Est-ce un clin d'œil à Jar of flies ? C'est en tout cas vers une mystique vénération de la mouche que nous emmène l'artwork de Brighten, troisième album solo de Jerry Cantrell. Un opus qu'on attendait depuis une quinzaine d'années mais sans cesse repoussé et décalé du fait du retour d'Alice In Chains, pour voir un successeur à Degradation trip, il a fallu attendre... Et même un peu plus étant donné les divers petits soucis connus par le monde depuis 2020.
"Eclaircir" est peut-être le mot qui traduit le mieux le titre, le ciel de Jerry s'est dégagé de ses démons, l'emprise de son ami Layne s'est allégée, c'est le cœur léger et l'âme moins tourmentée qu'il nous livre des chansons très "américaines" voire même "Americana" : du rock avec un peu de folk et la voix chaude du guitariste suffisent à mon plaisir. Car si les morceaux sont bien trop doux pour Alice In Chains, Jerry peut chanter ce qu'il veut, ça fonctionnera toujours avec moi, transi à l'écoute de son timbre si particulier. S'il s'est occupé de tout écrire et que la simplicité semble être un de ses fils directeurs, il a tenu à s'entourer de quelques pointures pour l'enregistrement, on retrouve ainsi, discrètement, Greg Puciato (The Dillinger Escape Plan) aux chœurs, Duff McKagan (Guns N' Roses) à la basse ou Gil Sharone (Stolen Babies, Team Sleep, The Dillinger Escape Plan...) à la batterie. Une dream team qui transforme chaque titre en pépite et si certains sortent encore du lot ("Brighten" ou "Had to know" judicieusement choisis en singles), c'est bien tout l'album qui nous régale. Si tu cherches de l'électricité dans l'air, écoute "Atone", si tu veux une balade paisible, passe à "Prism of doubt", si tu veux trouver un petit solo pour te réchauffer les doigts, va gratter "Nobody breaks you" et si tu veux partager l'hommage à Elton John, écoute la version épurée de "Goodbye".
Souriant, chaleureux, réconfortant, c'est un Jerry Cantrell vraiment beaucoup plus clair qui se cache derrière cette mouche, rayonnant tel qu'on le revoit sur scène, ça fait plaisir d'entendre sa voix et de le savoir de nouveau heureux car il ne peut pas tricher avec sa guitare. Apaisé, il irradie son auditoire de bonnes ondes, Brighten est pour moi "un disque du dimanche matin", un de ceux que mon père aurait pu mettre sur la platine un de ces week-ends où le temps n'avait pas d'importance, où il fallait juste profiter.
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