Anarchiste convaincu, politicien écologiste, artiste révolutionnaire et musicien hyperactif, Jello Biafra est certainement l'une des figures les plus importantes de la scène hardcore punk underground des 30 dernières années. On ne comptera pas ici ses innombrables collaborations musicales mais il sera néanmoins difficile d'occulter l'influence qu'on eu les Dead Kennedys, emmenés par Biafra, sur la musique alternative d'aujourd'hui. Collaborateur des plus fines lames de la scène rock/punk/metal/indus (Ministry, Sepultura, les Melvins, Revolting Cocks, Napalm Death, NoMeansNo...), l'homme est également connu pour être le fondateur et tête pensante du label Alternative Tentacles. Outre quelques disques de spoken word, il a également été entre autres dans Lard avec Al Jourgensen de Ministry ou No WTO Combo (avec Krist Novoselic de Nirvana et Kim Thayil de Soundgarden) et a monté une entité bipolaire avec les Melvins : Jello Biafra with The Melvins. En 2009, Jello Jello Biafra and the Guantanamo School of Medicine en compagnie de la paire de Freak Accident Ralph Spight/Kimo Ball aux guitares, de Billy Gould (Faith No More) au poste de bassiste et de Jon Weiss (Sharkbait) à la batterie. Ensemble, ils enregistrent un premier album, The Audacity of hype, qui voit le jour quelques mois plus tard.
Infos sur Jello Biafra and the Guantanamo School of Medicine
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Rubrique :
Triclops!
Acid-punk originaire de la Bay Area : bien barré et subersif...
Liens pour Jello Biafra and the Guantanamo School of Medicine
- jellobiafraandthegsm: MySpace (281 hits)
Jello Biafra and the Guantanamo School of Medicine discographie sélective
lp :
Hopiumforthemasses
...
lp :
Tea party revenge porn
...
lp :
White people and the damage done
...
lp :
The Audacity of hype
...
Liens Internet
- agenda-concert.com : L'agenda des concerts
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Rock > Jello Biafra and the Guantanamo School of Medicine
Biographie > Jello's Gang
Review Concert : Jello Biafra and the Guantanamo School of Medicine, Jello Biafra à la conquête de l'aéronef (juin 2011)
Jello Biafra and the Guantanamo School of Medicine / Chronique LP > White people and the damage done
La pochette est immonde mais rien que pour le titre de l'album (et aussi son contenu évidemment), le nouveau brûlot punk de l'ex-Dead Kennedys Jello Biafra et de son gang, mérite d'exploser la face de l'auditeur bien comme il faut. Normal en même temps. Parce que faisant suite au discret EP Shock-U-Py! déjà aux tonalités extrêmement politiques, White people and the damage done s'attaque cette fois à la corruption politique et la dictature/manipulation des médias. Mais pas que évidemment, car avec Jello Biafra and the Guantanamo School of Medicine, il y a toujours des tas des sujets sur lesquels le grand mamamushi du punk américain peut venir s'exprimer.
Un énième manifeste bien tranchant pour lequel Jello est entouré de ses vieux compagnons de route, la paire Ralph Spight/Kimo Ball (Freak Accident), Pau Della Pelle (Nick Turner's Space Ritual) et Andrew Weiss (Ween, Butthole Surfers). Par contre, Billy Gould lui, est parti (sans doute bien occupé par ses nombreuses activités avec Harmful, Fear And The Nervous System et surtout Faith No More) vers d'autres horizons. Toujours est-il que le line-up est forcément alléchant et le programme, a priori ficelé aux petits oignons. Petit problème, si la recette punk-rock alter-mondialiste vigoureuse est connue (et appréciée pour ça également), le résultat manque parfois singulièrement de "jus", de fougue incandescente.
Les idées, les thématiques, les raisons de s'énerver dans les textes comme l'esprit, Jello Biafra and the Guantanamo School of Medicine n'en manquent pas et l'époque que nous traversons ne pourra que difficilement leur donner tort. Par contre, musicalement, ce n'est pas toujours aussi riche que l'on pourrait l'espérer. Voire par moments même assez pauvres au détour de quelques riffs sur lesquels le groupe ne s'est pas trop foulé. Alors certes, ce n'est peut-être pas l'essentiel du projet mais quand même, on a parfois la désagréable impression que le gang est limité autant par ses acquis et que son idée première. Parfois réductrice. Et si l'ensemble reste largement plus qu'honorable (ne dramatisons pas non plus), White people and the damage done avait tout pour être une claque, une grosse fessée qui aurait laissé l'arrière train rougeoyant sur son passage. Presque décevant... mais pas complètement non plus.
Jello Biafra and the Guantanamo School of Medicine / Chronique LP > The audacity of hype
The Audacity of hype, sacré Jello Biafra quand même. La cinquantaine bien tassée, quelques rides, des wagons de disques au compteur, mais toujours prêt à dézinguer le premier politicien tricard qui se présente face à lui. On appelle ça l'intégrité. Avec ses co-conspirateurs de la Guantanamo School of Medicine (tout est dans le nom...), le vieux punk que sera jusque dans la tombe l'ex-Dead Kennedys n'a décidément rien perdu de sa verve légendaire et de son activisme politique, toujours aussi virulent. En témoigne le titre (et le visuel) du premier album de son tout nouveau groupe, directement inspiré de la profession de foi politique d'un certains Barack O. et par le biais duquel il ne manque pas d'égratigner la plupart des grands, ou des petits...*, (incompétents) de ce monde.
Musicalement, on préfère quand même prévenir, ce disque, c'est du punk racé à tendance revendicative mais rien de bien révolutionnaire à l'horizon : Jello fait du Jello avec son charisme habituel, le groupe va vite, précis, efficace, avec une touche mélodique affirmée et un sous texte politique naturellement assumé. Les titres s'enchaînent parfaitement, mention spéciale à "New feudalism", "Strength thru shopping", "Pets eat their master", mais (oui il y a un mais), si ce n'est certains textes, on se dit quand même que cette scène-là, même emmené par papy Jello, manque singulièrement de renouvellement. Certes, le groupe met du coeur à l'ouvrage, joue autant avec son cerveau qu'avec ses tripes, on ne peut pas s'empêcher de se dire de temps à autres que Jello pourrait pour une fois se forcer à nous surprendre. En l'état, son dernier-né est sommes toutes assez prévisible sur le fond bien qu'assez rafraichissant sur la forme. Mineur mais appréciable.
* toute ressemblance avec un président de la Ve République étant naturellement fortuite.