Comme parmi tant d'autres, ce disque est resté assez longtemps dans un des tiroirs de mon bureau. Le temps a tourné, les unes après les autres les priorités prennent le dessus et puis, ne voulant pas être pris de remords, je me suis mis le dernier JEFF The Brotherhood. J'en attendais rien à vrai dire, puisque moyennement convaincu par le contenu de leur précédent, Wasted on the dream. Après avoir terminé ma première écoute de Zone, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à la réaction qu'auraient eu les mecs de Weezer du temps de leurs débuts en découvrant cet album. Franchement, cette vision de mise en abyme m'a littéralement troué le cul (pardonnez-moi l'expression). Le son de JEFF The Brotherhood est plus fuzzy et leur chant est aussi mal voire moins bien maîtrisé que le quatuor FM de LA. Ceci étant, le duo de Nashville sait aussi se perdre par moments dans d'autres sous-genre du rock un peu plus couillu comme le stoner ("You", "Punishment") ou le sludge à la sauce féminine ("Roachin"). De fait, ce dixième album ni bon, ni mauvais, du duo de Nashville réussit à sonner comme le premier d'une formation qui se cherche encore. C'est dur à dire mais quand on pompe autant ses influences, c'est le prix à payer.
Publié dans le Mag #31