JEFF The Brotherhood

JEFF The Brotherhood / Chronique LP > Zone

JEFF The Brotherhood - Zone Comme parmi tant d'autres, ce disque est resté assez longtemps dans un des tiroirs de mon bureau. Le temps a tourné, les unes après les autres les priorités prennent le dessus et puis, ne voulant pas être pris de remords, je me suis mis le dernier JEFF The Brotherhood. J'en attendais rien à vrai dire, puisque moyennement convaincu par le contenu de leur précédent, Wasted on the dream. Après avoir terminé ma première écoute de Zone, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à la réaction qu'auraient eu les mecs de Weezer du temps de leurs débuts en découvrant cet album. Franchement, cette vision de mise en abyme m'a littéralement troué le cul (pardonnez-moi l'expression). Le son de JEFF The Brotherhood est plus fuzzy et leur chant est aussi mal voire moins bien maîtrisé que le quatuor FM de LA. Ceci étant, le duo de Nashville sait aussi se perdre par moments dans d'autres sous-genre du rock un peu plus couillu comme le stoner ("You", "Punishment") ou le sludge à la sauce féminine ("Roachin"). De fait, ce dixième album ni bon, ni mauvais, du duo de Nashville réussit à sonner comme le premier d'une formation qui se cherche encore. C'est dur à dire mais quand on pompe autant ses influences, c'est le prix à payer.

Publié dans le Mag #31

JEFF The Brotherhood / Chronique LP > Wasted on the dream

JEFF The Brotherhood - Wasted on the dream Malgré ses déboires avec la major Warner Music Group lors de la sortie de leur 8ème album, Wasted on the dream, le duo power-pop de Nashville JEFF The Brotherhood semble plus que jamais opérationnel pour envoyer du bois quand il s'agit de jouer un rock énergique et fédérateur. Fondé en 2001 par les frangins Orrall (dont le batteur est l'ancien de Be Your Own Pet, pour ceux qui connaissent), et rejoint sur cet album par Jack Lawrence (The Raconteurs, The Dead Weather) à la basse, JEFF The Brotherhood déploie une armada de 11 titres racés taillés pour les radios. Wasted on the dream, ce sont une plâtrée de riffs abrasifs souvent bourrés de fuzz que ni les gars de Weezer, ni ceux de Black Sabbath ne renieraient ; des refrains entêtant typée 90's ("Black cherry pie" avec un solo de flûte de Ian Anderson de Jethro Tull) ou "In my dreams" avec la chanteuse de Best Coast, Bethany Cosentino ; une production réalisée par Joe Chiccarelli (My Morning Jacket, The Strokes) et répondant à un cahier des charges intitulé "lisse mon pote, lisse, n'hésite pas !" ; mais ce sont surtout des hymnes aux paroles légères pour faire la fête. Rien de plus, rien de moins, et c'est bien comme ça.