Tous les 4 ans et demi environ, Jean Jean revient avec un nouvel album qui ne manque pas de nous surprendre. Enfin, ça fait deux fois qu'ils nous font le coup. Celui-ci, leur troisième donc, annonce la couleur d'entrée, aussi bien via sa pochette que son titre, Fog infinite. Ce n'est pas tant qu'on navigue dans l'inconnu ou le brouillard mais plutôt qu'on est en présence de ce qui pourrait être la bande-son idéale d'un film fantastique, d'épouvante ou post-apocalyptique, davantage ambiance "The Thing", "The Mist" que "Mad Max".
Au fil du temps, le duo basse/batterie math-rock des débuts (Symmetry en 2013) est devenu trio en 2018 (sur Froidepierre), s'adjoignant le renfort d'un synthé et faisant ainsi évoluer sa musique instrumentale mais sans pour autant se renommer Jean Jean Jean. La transformation n'avait pas été aussi brutale que les Luxembourgeois Mutiny On The Bounty, quand ces derniers avaient sorti Digital tropics (un parallèle ou oserais-je écrire... une symétrie, pouvant être faite entre les deux formations) mais elle avait pu en dérouter certains. Les MOTB eux étaient carrément passés de morceaux chantés At The Drive-Inesque à du Battles dansant, de quoi laisser du monde sur le carrelage de la piste. Mais revenons à nos gens du 7-7. Si vous aimez les synthés, vous allez être servis. Difficile de faire autrement et c'était très certainement le choix artistique voulu en ayant recours à Frank Carpenter Brut pour le mix. Fog infinite suit donc la route, qu'avait commencé à emprunter son prédécesseur et même dans la brume, nos trois musiciens semblent savoir parfaitement où aller. Vers l'infini et l'au-delà ? Ce n'est du reste plus une route mais carrément une autoroute, tellement ça file (trop ?) droit, tout au long des 37 minutes de ce disque. Et nous, on embarque avec plaisir dans cette virée synthwave, au gré des morceaux souvent entraînants ("Vertical grey", "House on lies", "Prey / trigger"), parfois plus catchy ("Concord lights") ou encore les deux en même temps ("I ten"), le tout entrecoupé de titres plus planants comme "Sept sorts" ou "Hyper lapse".
On calme un peu le jeu en fin de face (du vinyle qui sort chez À Tant Rêver Du Roi quand les deux précédents étaient chez Head Records) mais ce n'est évidemment que pour mieux remettre les gaz ensuite. C'est peut-être de là au final que provient tout ce brouillard...
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