jach ernest esco na qui to Ah ! En voilà une belle surprise ! Et pop indie un peu déglingo, de surcroît ! C'est pas compliqué, dès la première écoute d'Esconaquito de Jach Ernest, j'ai été accroché. Mais alors, quelque chose de bien. Je peux même dire que j'ai été pris de passion pour ce disque à la pochette touchante et au contenu qui n'en est pas moins. Tout simplement.

Jach Ernest, pour ceux qui ont besoin que les présentations soient faites, est un quatuor bordelais formé en 2010, et déjà auteur de trois albums avant que Esconaquito ne voit le jour en ce début d'année 2023. Jouant une pop simple et pourtant riche en sonorité, aux influences lo-fi clairement assumées, le quatuor cite Grandaddy, Pavement et Herman Dune quand il s'agit d'évoquer quelques influences majeures. Voilà, le décor est planté. Place à la musique, car c'est bien là ce qui nous intéresse. Comme j'ai vendu la mèche un peu trop rapidement, je vais tenter de ne pas en faire des tonnes pour t'inciter à écouter (et te procurer) ce chouette disque qui, rien que pour "Gold digger", sa cinquième plage, mérite d'être entendu et réentendu. Ce titre, que j'écoute en boucle, a tout pour plaire : rythmes chaloupés, sonorités apaisantes, refrain entêtant et mélodies imparables. Mais les huit autres chansons valent également le détour pour les mises en place soignées ("Marmelade"), leur folie passagère ("Attention Jean à kiki"), leurs rythmes planants ("Marmotte moutain", "20 curved tiles daddy's Shed") et les mélodies vocales raffinées ("Esconaquito", "Nel parasido deglio orsi"). Esconaquito est un disque équilibré, garni de titres qui pourraient paraître bancals et désordonnés pour ceux qui restent bloqués aux mesures en 4/4, mais qui sont en fait de jolies perles délicates et savoureuses.

Je suis content d'avoir fait connaissance avec Jach Ernest, par l'intermédiaire d'Esconaquito. Une apaisante et enrichissante rencontre musicale avec un groupe avec qui j'ai véritablement envie de nouer des liens. Et je t'invite vivement à rejoindre notre cercle !