Interpol - Our love to admire Je commencerai cette chronique en disant tout ce que je ne sais pas à propos des prétendues influences d'Interpol, ensuite je parlerai du disque, et enfin je le comparerai aux précédents. Ca fait pas un peu rédaction scolaire tout ça ? (et moi qui déteste l'ordre...). Bref. De ce que j'ai pu comprendre Interpol est influencé par des groupes tels que The Cure et Joy Divison et franchement je m'en fous. Le plus important c'est surtout qu'avec ces influences mélangées au talent des New-Yorkais, on arrive à une mixture qui à de l'âme. J'ai vaguement écouté les formations précédemment citées et ça ne m'a pas plus, mais j'avoue que ça ne suffit certainement pas pour pouvoir juger de tels groupes . Pour me rattraper j'irai voir le film sur Joy Division qui sort bientot... Passons. Parlons donc de la substantielle moëlle de cet Interpol à présent. Analyse d'ensemble et puis des détails. Jaugeage de l'adversaire et puis courtepointe ! L'artwork est original et le plus réussi d'Interpol (ce qui n'est pas vraiment une preuve de réussite), ça commence bien. Vision d'ensemble : l'album est très compact (donc peu aéré), riche en riches arrangements, habités de voix fantomatiques habitées, personnel et énergique, bien construit et surprenant,... Un bon album donc, très bon même que ce mélange d'énergie punk, de guitares incisives, de mélodies pop douces amères, sur fond de paroles romantiques tirées de l'esprit du souffreteux Paul Banks. L'album est varié, avec tantôt des morceaux mid tempo habités ("Pioneer to the falls", "Wrecking ball"), tantôt des morceaux beaucoup plus rapides et puissants ("The Heinrich maneuver", "All fired up") et aussi des moments de grâce pure :" The scale", "Pace is the trick" à la beauté immédiate ("and to all the destruction in men, and to all the corruption in my hands", pont sublime) et "Rest my chemistry" ( "you're so young, you look in my eyes , you're so young, so sweet, so..surprised") un pont... non pas d'adjectifs y faut pas se répéter, c'est pas beau les répétitions). Paul banks n'a jamais si bien chanté, son timbre est assez spécial (il croasse un peu à certains moments) mais ça colle bien avec cette musique tout en cassures et en rythmes, rock ou punk. Rock punké ou punk rocké? Ce qu'on retiens après l'écoute de cet album c'est une musique indéniablement personnelle, inspirée (les morceaux sont bien construits et font rarement moins de 4 minutes), sombre et étonnante.
Cet album est plus varié que ses prédecesseurs, mais les claviers plus présents qu'avant présentent des avantages et des inconvénients : ils donnent à l'album un coté lancinant et habité et sombre mais ils étouffent aussi les autres instruments (la basse et la batterie surtout), ce qui est dommage au vu du niveau technique proposé. Cela dit, si vous aimez un peu Editors mais vous trouvez ça trop simple, et un peu trop lisse? Jettez vous donc sur Interpol !