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Biographie > The Icarus Line

5 mecs nés en 1980-81 du côté d'Hollywood (CAL, USA) qui voulaient "être musiciens", qui ont fondé plusieurs groupes de reprises (Operation Ivy, Black Flag...) qui n'ont pas tenu la route jusqu'à un certain Kanker Sores où jouent Joe (chanteur) et Alvin (guitare). Lance (basse) et Aaron (guitare) intègrent le groupe qui tourne alors pas mal en Californie, Joe ne fait plus que chanter, nous sommes en 96 et ce groupe de gamins va enchaîner prés d'une centaine de concerts ! Mais en 97, leur batteur Tim Childs se tue dans un accident de voiture, c'est la fin de Kanker Scores.
1998, le groupe se reforme avec un nouveau batteur et prend un nouveau nom : The Icarus Line, le premier EP de ce nouveau combo, Highlypuncturingnoisetestingyourabilitytohate, sort sur Hellcat Records et la plupart des titres étaient composé du temps de Kanker Sores. Ensuite vient l'heure de Red and black attack, un maxi 4 titres (dont 1 de Kanker Sores) qui va donner au groupe une nouvelle image, noire et rouge, chemises noires et cravates rouges, "pour que les gens nous écoutent plutôt qu'ils ne regardent nos fringues". L'attaque de The Icarus Line commence mais derrière la batterie, nombreux sont les gars qui se succèdent, jusque la fin de l'année 2000 et l'arrivée de Jeff. Le groupe, désormais solide, enregistre son premier album, Mono, et en deux riffs, trois refrains le monde est conquis.
Aprés le succés et la tournée, le groupe va subir de nombreux remous, dans la même année, Jeff Watson (batteur) quitte le groupe, est remplacé puis revient ! Et de 6 pour le nombre de batteurs qui sont passés par là... D'autres changements (à la basse notamment) interviennent et Penance soiree sort sans faire de bruit. On reparle du groupe en 2005 quand le fantasque Aaron North est recruté par Trent Reznor et rejoint Nine Inch Nails.
En 2007, pour le troisième album Black lives at the golden coast, Alvin est passée à la basse, Joe chante toujours, Jeff est encore batteur et aux guitares émargent Jason DeCorse et James Striff.

The Icarus Line / Chronique LP > Black lives at the golden coast

the icarus line : Black Lives At The Golden Coast Avec le départ de son guitariste pour NIN, The Icarus Line a attiré d'autres projecteurs mais si ce n'est en jouant sur la date de sortie de son album (un vendredi 13, celui de juillet), le groupe n'a pas trop cherché à se faire désirer par les fans de Trent Reznor et de sa suite.
Et pourtant le style a radicalement changé depuis Mono ! Les rythmiques se sont calmées, le côté punk bien présent lors des débuts du groupe se fait désormais très discret et surtout le chant est devenu très rock, très propre, audible, assuré, exit donc tout rapprochement avec le mouvement émo. [Contrairement à ce que laisse supposer l'immonde pochette de l'album, passons]. Black lives at the golden coast donc, est un album de rock psychédélique où l'on retrouve des influences des années 70 autant dans le son que les ambiances et le résultat sonne forcément moins frais que l'album qui m'avait fait découvrir ce groupe... Changement de registre, changement de line-up, mais même si The Icarus Line présente un nouveau visage, le combo garde sa qualité première : écrire des chansons cohérentes et agréables à écouter. Pas forcément de quoi crier au génie mais suffisant pour passer une bonne quarantaine de minutes de rock inspiré entre tempo mesuré ("Salyer", "Victory gardens"), escarmouches ("Sick bitch") et trip expérimental ("Kingdom" qui lorgne du côté de The Mars Volta). Au final, The Icarus Line est quasi impossible à suivre, son histoire s'écrit au pluriel, son style est changeant mais Black lives at the golden coast est une preuve de plus que la ligne a du talent, c'est moins tape à l'oeil et exubérant que par le passé mais ça fonctionne et c'est bien là l'essentiel.

The Icarus Line / Chronique LP > Mono

The Icarus Line - Mono Cover Quelle grosse vague de fraîcheur cet album ! Le quintet rouge et noir délivre un psyché punk rock ébouriffant ! En les écoutant on pense plus à At the Drive-In ou And You Will Know Us By The Trail Of Dead qu'aux vieilles légendes punk rock desquelles ils descendent, la faute à la fraîcheur des compos et à un son très actuel et très propre. La voix érailléee et volontairement déraillante nous fouette l'esprit et les sens, ça pulse, ça part dans toutes les directions, un vrai feu d'artifice sans artifices !
Guitares déchaînées, rythmes éffrénés, cheveux aux vents, The Icarus Line ne semble pas calculer et enchaîne les titres comme ils doivent liquider les bières, c'est-à-dire sans trop faire de pauses... Et même au sein des morceaux, les instants de calme n'existent presque pas, on en trouve sur "Lost", sur "In lieu" et sur "Keep your eyes peeled" où la voix devenue claire sonne d'un coup très pop...
C'est donc plutôt à la horde sauvage que nous avons affaire, ce disque sera même peut-être trop violent au goût de certains, une violence gratuite dans les riffs, dans un chant qui nous agresse comme de l'acide et dans des breaks déments ("Please fire me", "Rape of the holy mother"), c'est d'ailleurs le côté foutraque du frontman qui justifie l'épithète "psyché" au début de cette chronique...
Les membres fondateurs de The Icarus Line ont réussi, ils sont devenus des "musiciens", ils ont la fougue de 20 ans et en même temps l'expérience des groupes qui tournent depuis pas mal de temps, c'est impressionant et plus qu'une vague de fraîcheur, cet album est une claque.