Rock Rock > I Treni All'Alba

Biographie > Traines-y là-bas...

I Treni All'Alba est un quartet folk-rock italien originaire à la fois de Turin et d'Aoste. Formé en 2002, le groupe est composé de deux multi-guitaristes (Daniele Pierini et Paolo Carlotto), d'un joueur de synthétiseur et d'orgue (Sabino Pace) et d'un percussionniste-batteur (Felice Sciscioli). Musicalement doués, les italiens ont d'abord fait leurs armes dans différentes formations tels que BelliCosi, Encore Fou, Rudimenti ou Sparkle. Après quelques enregistrements dans le but de se faire connaître, I Treni All'Alba sort son premier album Folk destroyers en 2008 sur le label Smartz Records. Cet album a été produit à Turin par Tino Paratore, maître du son d'un bon nombre de formations punk et rock alternatif italiennes des années 90. A noter qu'à l'image de leur musique, leurs shows (ils ont notamment partagé la scène avec Primal Scream, Ladytron, Linea 77, Dead Elephant) adoptent des scènes théâtrales.

I Treni All'Alba / Chronique LP > Folk destroyers

I Treni All'Alba - Folk destroyers Dès les premières minutes, Folk destroyers pose la fameuse énigme du "c'est quoi ce style ?". Le concept est fort intéressant : de l'acoustique 100% instrumental avec guitares, batterie, piano et divers éléments sonores parsemés à droite et à gauche (violon, contrebasse, trompette, flute, etc...). Si les italiens d'I Treni All'Alba (signifiant "Les trains à l'aube") viennent pour la plupart de la scène punk et hardcore, il est assez surprenant de constater ce changement brutal de genre musical. Ce défi en valait bien la peine, mais que ce fut long ! Ce folk typé méditerranéen, de par ses mélodies au penchant latins, enchante par sa vivacité, ses revirements de situation et sa musicalité à toute épreuve. On connaissait le mathcore, le hardcore, l'émocore ou bien le hopcore, I Treni All'Alba serait sans aucun doute un digne représentant du folkcore. Ce folk inspiré tantôt intense et puissant, tantôt progressif avec des vagues de tensions judicieuses, a un côté théâtral vivant qui ravirait les passionnés d'improvisations, de complexité et de musique traditionnelle. Cette suite instrumentale de 35 minutes est le fruit de six années passées sur la scène, six années à parfaire un style pas si simple à mettre en place si l'on ne possède pas un minimum de bagage musical. Ce voyage où les émotions et les vibrations sont fortes, ne laisse aucune place à la relâche, l'attention est donc de mise pour apprécier toute la saveur de Folk destroyers. Et comme I Treni All'Alba a le sens du bon goût, ils nous délivrent un artwork se basant sur une peinture et des dessins en noir et blanc de Domenico Sorrenti. Chaque chanson, sobrement intitulée par leur durée respective, est représentée par un dessin précis évoquant à chaque fois le thème de la solitude. Sujet qui d'ailleurs se retrouve dans les écrits de Stefano Benni avec "Bar Sport 2000", un livre qui compte l'univers singulier des bars et qui a inspiré les Turinois pour la réalisation de ce premier album. Une manière de dire que Folk destroyers se consomme seul mais se partage à plusieurs ?