The Hyènes - ça s'arrête jamais En 96, Bernie Noël plantait dans le décors une phrase pour toujours : "Etre ami avec une hyène souvent c'est plus important que d'être ami avec des vrai amis". 10 ans plus tard, Albert Dupontel réalise le film "Enfermés dehors". Pour la B.O, il se tourne vers Jean-Paul Roy, Denis Barthe (tout deux ex-Noir Désir) et Vincent Bosler (The Very Small Orchestra). Inspiré par le personnage de Bernie, la formation prend le nom de The Hyènes.

Suite à cette première aventure, Olivier Mathios (Ten Cuidado, Mountain Men) rejoint le groupe pour apporter sa basse. 2009 et 2012 voit respectivement la sortie d'un album éponyme et de Peace and loud. Dans une autre démarche artistique, The Hyènes réalise ensuite une tournée BD concert "Au vent mauvais" en collaboration avec le dessinateur Thierry Murat et l'auteur Rascal. Cette année, c'est le chemin des studios qui titille à nouveau les rockers. Jean-Paul Roy quitte le navire et trouve un remplaçant en la personne de Luc Robène (Strychnine, Arno Futur). Lancé sur un Tour de Chauffe pour ravir un public en attente, The Hyènes propose en guise d'amuse gueule l'EP Ça s'arrête jamais.

The Hyènes, ça se prend pas la tête. C'est brut, c'est cash et sans fioritures. Côté textes, c'est pas du Baudelaire et c'est bien sûr l'effet recherché. "Plus Dark que Vador" cultive plutôt l'art du décalé sur un rock sombre taillé pour le live. Le titre "Ça s'arrête jamais" est dans la même veine. Les paroles témoignent d'une vie oppressante et sans issue "On voudrait que ça cesse, on s'rait même prêt à crever pour le temps d'une journée". Un état d'esprit punk souligné avec une reprise de The Damned sur le titre "Neat neat neat" (1977 - Damned Damned Damned). Puis, c'est au tour de Jean-Louis Murat de fournir une de ses compositions. En effet, The Hyènes ponctuent sur "Suicidez le peuple est mort" (1981) qui semble être le triste reflet de la société ou peut être le gros titre d'un journal fataliste. Dans sa tradition la plus stricte, le quatuor rock fait un enregistrement qui sert le n'importe quoi sur un son classique et sans prétention. C'est cette essence qui fait du bien. The Hyènes a prévu des surprises à venir dans les quinze prochains mois. Voilà, Ça s'arrête jamais.