Attention pépite ! Très honnêtement, je ne me souviens pas d'avoir ne serait-ce que lu le nom de The Hydden quelque part avant de le voir sur la pochette de leur deuxième album chroniqué présentement. Ce bien bel artwork et ce titre énigmatique, Vagabond songs, incitent à la découverte, qu'est-ce qui peut bien être un peu caché, un peu errant, clairement intriguant ? Tout simplement un concentré de rock qui amalgame le meilleur de ces 50 dernières années ! Depuis les racines de la fin des années 60 (pour les mélodies et le côté pop irrésistible) et 70 (pour le côté distordu, "hard", stoner) jusqu'à ces dernières années (pour la richesse des arrangements et la netteté de la production) en passant par les années 90 (pour la grosse dose de riffs alternatifs et la science du bon mélange), The Hydden se nourrit du passé pour offrir une des plus belles surprises de 2019 ! Et ce groupe n'est qu'un duo, composé de Roli (batteur) et Roger (guitariste et chanteur, également à la gratte chez Dog Eat Dog et Henchman, le combo suisse, pas le parisien), il a sorti un premier album en 2017 mais ce Anthems for the wild and hungry n'est guère sorti de Suisse, il a eu un peu d'écho en Allemagne car les gars sont germanophones mais c'est tout... Si on profite aujourd'hui de leurs vagabondages, c'est que Metalville est aussi le label de Dog Eat Dog et qu'ils ont bien eu raison de croire en ce projet qui ne correspond pourtant pas à leur genre de came. Ici, on est vraiment en territoire rock, avec ce melting pot de bons trucs et une saturation douce qui oscille entre stoner light et post-grunge à la cool (Radish, Foo Fighters, Nada Surf), la délicatesse de la voix de Roger facilite d'ailleurs la comparaison avec Ben Kweller. Bref, si tu apprécies les titres qui envoient mais pas trop et dont les harmonies sont ciselées pour fonctionner sans sembler trop évidentes, si tu aimes te faire embarquer en à peine 2 secondes (toutes les chansons ont une super intro mais j'ai un petit coup de cœur pour "Changing symmetry"), tu sais ce qu'il te reste à faire, fonce écouter The Hydden !
Publié dans le Mag #40