Rock Rock > Hushpuppies

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Au cours de leurs années lycéennes, les 4 perpignanais que sont Franck, Cyrille, Wilfried et Olivier font de la musique ensemble sous l'influences des Kinks. Les quatre mettent fin à leurs activités quand la moitié du groupe s'en va terminer ses études sur Paname. En 2002, la seconde moitié du groupe rejoint la première dans la capitale et le quartet passe au format quintet avec l'incorporation de Guillaume au poste de bassiste. Le groupe se cherche un nom, ce sera Hushpuppies. En 2003 sort la premier démo du groupe, puis quelques mois un live Live @ House of live qui permet d'asseoir la réputation naissante des cinq dont on il se dit partout qu'ils assurent un max en concert. Le buzz est né. L'année suivante, Hushpuppies nourri sa hype en sortant l'EP The garden chez Diamondtraxx (Nelson, The Eternals, Octet...) et enchaîne un an plus tard avec The trap, son premier full length. Stratégie marketing plutôt finaude, le groupe joue un concert sauvage sur l'étage d'un bus londonien, à Paris. Côté ventes, l'album s'écoule à plus de 20 000 exemplaires dans l'hexagone et permet au groupe de sortir un peu partout en Europe et même au-delà. Quelques prestations live de très haute tenue (au Printemps de Bourges et aux Eurocks notamment), finissent de parachever le succès de groupe forcément attendu avec Silence is golden, son deuxième effort, paru à l'automne 2007 toujours chez Diamondtraxx.

Hushpuppies / Chronique LP > Silence is golden


hushpuppies_silent_is_golden.jpg J'ai toujours une facheuse tendance à me méfier comme de la peste bubonique des buzz fulgurants, de ces hypes préfabriquées par des majors où des groupes autoproclamés nouveaux "kicking your ass bands" connaissent des trajectoires aussi scintillantes qu'éphémères. Dans le cas de Hushpuppies, il faut déjà savoir que le groupe a signé chez l'indépendant Diamondtraxx, label qui avec l'exemple Nelson a déjà su montrer qu'on pouvait s'attirer les faveurs de l'intelligentsia bobo sans pour autant céder à la branchitude putassière. Hushpuppies s'inscrit dans cette lignée. Evidemment, avec sa fougue éléctrisante, ses tubes passe-partout et sa french-touch supersonique, le quintet va mettre la presse dite "spécialisée" consensuelle à ses pieds et son lectorat avec. Facile. Tant mieux pour eux, les cinq auraient tort de s'en priver et méritent largement qu'on pose une oreille sur leurs travaux. Car d'entrée de jeu, avec "A trip to Vienna", Hushpuppies pose les bases d'un album furieusement 60's, onirique à souhait et aux mélodies old-school délicieusement rêveuses.
Un véritable voyage dans le passé que nous offre un groupe qui a su parfaitement s'approprier les codes du genre pour les marrier à une écriture tantôt fine et enlevée, tantôt plus outrancière et délibérément second degré. Orgasmique. "Lost organ" et sa mélodie démentielle est tube absolu. Rédoutable d'efficacité, Hushpuppies livre là un titre qui doit être une tuerie sans nom sur scène. Saignant. Rythmique turgescente, guitares cinglantes et breaks qui démontent tout, le groupe met toute son énergie dans ses compos et ne se cache jamais. Rock garage dandy, groove entêtant et songwriting puissant, des morceaux tels que "Bad taste and gold on the doors" et son désossage en règle des codes de la branchitude moderne avec son refrain énorme - I want my Kate Moss everyday sprayed on my toast - claquent dans les enceintes, Hushpuppies démontre qu'il n'a pas cédé à la facilité et garde toute son énergie pour la mettre dans un album authentique et racé. Certes tous les morceaux ne sont pas du même tonneau et "Moloko sound club" ou "Love bandit" passent un peu inapperçus, mais pour deux/trois titres un peu en retrait, le cinq majeur du renouveau rock 60's s'offre quelques véritables moments de bravoure sur l'élégant "Down, down, down" ou le sarcastique "Fiction in the facts" et son clavier brillant. Silence is golden annonce le groupe avec son deuxième album... pourtant de silence il n'est jamais question ici tant le groupe viennent nous titiller l'épiderme avec sa "Lunatic's song" et imprévisible ou son "Hot shot" en forme de brulôt supersonique rock garage étourdissant. Avec un vrai sens du tube qui ravage tout sur son passage et un soin tout particulier apporté à des instrumentations pop-rock subversives ("Broken matador"), le quintet démontre à sa manière que si nos voisins d'outre-Manche ont leurs Bloc Party, nous on a désormais nos Hushpuppies, dans un autre esprit avec la même puissance mélodique. Comme quoi parfois les buzz...