Hola Guillaume Circus ! Ça roule ? Bien remis de tes émotions de notre génial 25ème anniversaire ? Il faut dire qu'avec les copains du zine aux grandes oreilles, on a mis le paquet. Et du côté de notre "bébé", la collaboration avec Sieur Guillaume Gwardeath s'est avérée encore plus chouette que je ne l'aurais escompté. Et puis, deux découvertes pour le prix d'une, ça ne se refuse pas ! Bref, encore bravo à tout le monde, et à toi en particulier. L'autocongratulation, c'est pas trop ton truc mais j'insiste : bravo et merci de faire vivre le zine (et notre rubrique tout particulièrement) de tes fines analyses et des judicieux tuyaux.

Je ne sais pas pour toi, mais quand un numéro du W-Fenec sort (et qui plus est pour les numéros spéciaux comme le 47, le 50 ou le 54), j'ai toujours du mal à me remettre dans le bain. Je prends du temps à évacuer ce trop plein d'émotions et même si je continue d'écouter des disques qui seront décortiqués dans l'édition à venir, j'ai du mal à me remettre à l'écriture. Du coup, démarrer par la rubrique HuGui(Gui) les bons tuyaux, c'est parfait pour relancer la machine, d'autant plus que je sais que tu auras une oreille attentive à ma suggestion du moment. Et ça, c'est valorisant. Cette longue introduction en guise de billet d'humeur est désormais terminée. Place à mon tuyau qui ne te laissera pas indifférent.

Bottekids (band) Mon tuyau s'appelle Bottlekids. Et avant de t'en dire plus, j'éprouve le besoin de contextualiser le propos. Car depuis le début de notre aventure, chaque tuyau a une histoire. Qu'il façonne ma culture musicale ou qu'il marque mes esprits à tout jamais, rien n'est jamais dû au hasard ou presque. Le 22 octobre, comme tous nos assidus lecteurs le savent (enfin, ceux qui ont lu le mag 53), j'ai passé la journée au Rock Your Brain Fest de Sélestat avec une affiche d'enfer : The Rebel Assholes, Doghouse Rose, Svinkels, Arno Futur, Slaughter and the Dogs et les Burning Heads. Mes chers Burning Heads avec qui j'ai fait le trajet depuis Nancy aussi bien pour l'aller que pour le retour. Que demander de plus ? L'aller s'est parfaitement déroulé, et le retour s'est avéré riche en enseignements. Entre deux gorgées de Perrier pour Jbé, deux imitations avec les doigts de gangs américains par Thomas et deux blagues de Phil (attention, une fausse information s'est glissée dans le début de phrase, sauras-tu la retrouver ?), voilà que ce petit filou de Fra va entrer en action. Confortablement installé dans le van, il va lancer une provocation pour bien aiguiser mon attention : alors que Thomas vient de me refiler un sticker de Go Public! (je te rappelle que nous sommes en novembre), Fra me demande ce que je pense de l'album qui ne sortira que dans quelques semaines. Et après lui avoir répondu que je n'avais entendu qu'un ou deux singles mis à disposition sur la toile, il me répond avec le flegme dont il a le secret : « Ah ? Tu n'es pas de la short list ? ». Euh, attends, il me chauffe là ! N'empêche que je ne l'attendais pas celle-là ! Et bien non, je n'ai pas eu, à cet instant, le privilège d'écouter ce génial premier album du nouveau groupe de Salim Sixpack et consorts. Je balbutie quelques mots, et je serre les dents avec pour prochain objectif d'écouter ce disque dans les meilleurs délais. Ce qui sera chose faite la semaine suivante, après que Hugo m'ait remis un CD-R lors du passage de Lion's Law à Montpel. Puis, alors que le van avale les kilomètres dans la nuit noire, on discute de nos derniers coups de cœurs musicaux. Et voilà que notre homme me sort deux noms : Bottlekids et un autre. L'autre, il est possible que je t'en reparle un jour. Mais c'est sur Bottlekids qu'il convient de se concentrer. Je rentre le nom dans mon appli musicale, en me promettant d'envoyer tout ça prochainement dans mes écouteurs.

Je pense donc me souvenir de ce trajet retour très longtemps. D'une part, car j'ai été "mouché" par le chanteur des Burning (ça doit être une habitude chez eux !), mais aussi et surtout parce que je me suis fait refiler un tuyau de première. Un truc en or massif, aussi lourd que brillant. Déjà, Thomas, en 2018 et à l'heure de nous rendre au Hellfest, m'avait refilé un tuyau béton en ces charmantes personnes que sont Sharp Shock. Fra, en 2022, aura également réussi à me séduire avec Bottlekids, groupe que j'écoute autant que je peux ! Et dont je ne me lasserai jamais. Et comment s'en lasser, tellement ce groupe correspond en tout point à ce que j'aime : du punk rock/punk hardcore joué à fond la caisse, une voix carrément cool, une prod gigantesque, un basse/batterie ultra solide et des morceaux où rien n'est à jeter. Le seul défaut qui m'est venu à l'esprit lors des premières écoutes en boucle est que je ne verrai peut-être probablement jamais on stage ce groupe ricain (parce que ça sonne comme un groupe ricain). Mais comme ce sont des Gallois et que les Burning Heads aimeraient bien monter une tournée avec eux, il n'y a donc plus aucun défaut. Et quand je dis aucun, j'ai beau chercher, je ne trouve pas. Je me suis focus sur Zilch!, le dernier EP en date (6 titres, 16 minutes !) que je te recommande vivement. J'aime tellement ce disque que lorsque je t'ai demandé si tu connaissais ce band (élément indispensable au bon déroulement de cette rubrique), j'ai été soulagé de t'entendre répondre par la négative. Car j'ai fondé beaucoup d'espoir sur ce tuyau. Et je suis persuadé que tu ne me contrediras pas !

Tu penses bien que je suis allé fouiner sur la toile pour trouver quelques infos et quelques points de chute de skeuds en Europe. Pour la biographie, je n'ai pas grand-chose à part que ça vient de Chepstow au Pays de Galles et qu'ils sont trois. Et qu'ils font des clips funs aussi ("Nowt"). Le groupe a à son actif deux EPs (Zilch! donc, et Bottlekids qui est paru en 2019). C'est fun, c'est fast et c'est fat à la fois. C'est bruyant, c'est mélodique et c'est aussi et surtout irrésistible. Et putain, ça joue bien ! Le premier truc qui m'est instinctivement venu à l'esprit, c'est Pears. Tu vois ce groupe (ricain pour le coup) un peu foufou et clairement puissant ? Bah voilà, on est dans ce ton-là ! Pour remonter aux influences d'origine, on peut gratter du côté des Descendents, Dag Nasty et Propagandhi. Tu vois un peu ce merdier, quoi. Ce disque défonce de la première à la dernière note, et même si la production de Romesh Dodangoda (producteur notamment de Motörhead et Funeral For A Friend) n'est pas étrangère à la réussite de ce skeud, ce groupe a un sacré talent. J'aime tout dans ce disque : l'artwork, la zik et tout ce qu'il véhicule (en planche à roulettes). Le premier EP est super bien aussi, mais Zilch! me coupe le souffle à chaque écoute, à défaut de me casser les oreilles ! Bottlekids, JE T'AIME, tout simplement. Et mon cher Fra, à jamais tu auras toute mon estime pour cette découverte qui vaut des points. Et tu auras une statue à ta gloire si tu fais venir ce groupe dans l'Hexagone.

Ah, oui ! Tu dois te demander si j'ai réussi à choper un skeud sans passer par le Royaume Uni. Bien entendu ! Le groupe est signé chez SBÄM (Autriche) et j'ai profité des soldes du label en décembre dernier pour choper un skeud (enfin, plusieurs, mais chuuuuut, ne le répète pas à qui tu sais). Tu sais ce qu'il te reste à faire ! Et quand tu auras réussi à te défaire de ce groupe dont tu vas vite devenir accro, je compte sur toi pour me livrer ton tuyau tout beau tout chaud.

Hello très cher Gui de Champi ! Je ne sais pas si ça roule mais ça marche, ouais. Enfin, ça bat le pavé (à défaut d'en lancer) pour protester et essayer de préserver nos conquis sociaux, de plus en plus malmenés. Parce que je ne suis pas sûr de vouloir, et surtout ni même pouvoir rouler ma bosse (ou rouler tout court en bon prof de gym que je suis) jusqu'à 64-65-70 ans... Si on ne les arrête pas, ces ordures n'ont aucune limite, ni considération pour ceux qui ramassent les leurs. La France est soi-disant un pays de fainéants et fonctionnaires payés à rien foutre mais quelques jours de grève et c'est la chienlit, la bourgeoisie chouine... Faudrait savoir ! Bref, ça m'a pas mal occupé ces 49,3 derniers jours... et mis en retard pour mes articles du W-Fenec. Ahaha, qui l'eût cru ! Je te rassure donc, il n'y a pas que toi qui n'arrives pas à enchaîner après la sortie d'un mag mais je ne suis pas certain d'être un bon exemple.
T'as remis le pied à l'étrier avec ce très bon tuyau (oui, je divulgâche d'entrée !), de mon côté la priorité c'était l'interview Zoom de Samiam, qu'on retrouve dans le Mag #55. Je peux enfin leur consacrer plusieurs pages, après les avoir mentionnés vaguement mais régulièrement, notamment dans cette rubrique. Bon, j'ai ainsi découvert que tu n'étais pas trop client de leur zik et c'est ce qui nous a valu la première chronique mitigée du fanzine HuGui(Gui). Par Jeff de Up The Zines !, qui depuis 22 numéros (respect !), ne parle que de fanzines, avec interviews de fanzineux et chroniques de fanzines. Je partage son indignation concernant ton manque de goût pour les Californiens, ainsi que quelques remarques, quand d'autres me semblent moins justifiées, mais c'est le jeu de la critique.

Ça, c'était pour le préambule, passons maintenant à Bottlekids, ton tuyau. Mon point de vue sur ces garnements gallois n'est lui, pas mitigé pour un sou et pour cause, j'ai utilisé toutes mes écoutes Bandcamp possibles de l'excellent EP Zilch! à l'heure où j'écris ces lignes. Finito, basta, niet... faut payer maintenant. C'est dire s'il a tourné ! N'ayant toujours pas cédé aux sirènes des sites de streaming, qui rémunèrent davantage les îles Caïmans et actionnaires que les artistes, j'ai dû ruser et user de moyens détournés pour pouvoir m'envoyer à nouveau ces 6 bombes power punk mélo. Elles font mouche à chaque fois (et sont bien plus plaisantes que les grenades de désencerclement ou de gaz lacrymo) et ça sera encore le cas, je pense, quand je les lancerai dans une semaine, un mois, un an. Bien vu mon pote et merci Fra ! "Already dead" qui ouvre l'EP est ultra catchy (quelle machine ce batteur !) et me met direct dans un bon mood. J'aime aussi beaucoup "Peachy", qui enchaîne derrière sur des bases bien intenses également, puis ça se détend quelque peu (enfin façon de parler), tout en gardant un fort penchant mélodique et tubesque, jusqu'au final somptueux, "Sick", avec son riff efficace et ses wow-oh-oh qui vont bien. Pour moi, le seul défaut de ce disque est sa durée, mais il suffit de le passer deux fois (ou plus) et le tour est joué. Je n'écoute plus trop de skate punk, alors que ce style a occupé une grosse partie de ma vie et squatte encore allégrement les étagères de ma discothèque mais ces Gallois sont des dignes héritiers de toute la vague mélodique qui est arrivée (entre autres de Californie) dans les années 90. Leur premier et précédent EP de 2019 m'a par contre moins convaincu (un peu trop quelconque) mais je suis bien curieux de les voir en concert (avec les Burning Heads, ce serait top) et de suivre leur évolution, tant ce Zilch! est parfait de bout en bout.
Je connais un peu Pears, groupe ricain que tu rapproches de Bottlekids, les ayant notamment vus plusieurs fois en live (avec un chanteur rouquin toujours survolté, habité), dont deux dates en Espagne avec... tatatin... Samiam ! Ouais, je suis en mode monomaniaque, ahaha ! De mon côté, c'est à Consumed (groupe anglais, eux aussi chez Fat Wreck Chords fin 90's) que j'ai pensé, à la première écoute de Zilch!. Si ce groupe de seconde ligue n'était pas passé sous tes radars, tu peux te jeter sur l'album, Hit for six. Tu y trouveras la même puissance et fraîcheur que Bottlekids. En tout cas bien joué, sois certain que c'est du tuyau qui va tourner !

Mixtapes (band) Pour le mien, j'hésitais entre deux (et j'en ai encore suffisamment en stock pour noircir les pages d'un fanzine HuGui(Gui) Saison 3), qui avaient chacun un lien logique avec le précédent mag. J'ai finalement opté pour Mixtapes, groupe pop/punk-rock bubble-gum de l'Ohio, que j'ai vu au Fest en 2010 et 2011. C'est mon pote Matt Showman, qui a été mon Tuyau d'Or de 1993 (quand on s'est retrouvés dans la même classe au collège) à 2011 (quand cette saleté de crabe l'a emporté), qui avait passé un de leurs titres en février 2010, dans l'émission de radio Joining The Circus qu'on animait ensemble. Je ne sais plus comment il les avait découverts mais j'ai été conquis d'emblée par ce "Nothing can kill the grimace", qui s'appelle à d'autres occasions "Cassettes". Va savoir pourquoi... En plus d'avoir un nom de groupe très original (tape Mixtapes dans ton moteur de recherche préféré), le début de leur discographie (2010-2011) c'est un peu le bordel. Il y a moult EPs, un album Maps sorti en CD avec au début les 4 titres de l'EP Thought about growing up, et ce même album, qui ressort en LP l'année suivante sous le titre Maps & compagnions, sans l'EP précédent en question mais dont la face B comprend des morceaux inédits et des versions électriques de morceaux acoustiques de la face A... Tu comprends ? Si la réponse est non, c'est normal, ahaha !

Qu'est ce que j'ai tant aimé dans Mixtapes, qui ressemble pourtant à 100 autres groupes du même genre ? Une certaine spontanéité et simplicité (les morceaux font en moyenne 2 min), l'alternance des chants féminin et masculin que se partagent Maura et Ryan les deux guitaristes, l'aspect sucré et Blink-bubble-gum que je mentionnais, la propension à aligner les tubes et l'humour et second degré dont iels peuvent faire part, dans leurs clips, paroles et même titres de chansons : "The real Hotel California", "The new ride the lightning"... Comme je ne voudrais pas que tu fasses une indigestion de sucre, allant jusqu'à l'écœurement, en ingurgitant trop vite les 80 chansons composées par le groupe durant ses 4 années d'existence (2010-2014), tu peux te contenter de ce premier album, Maps et des tubes que sont "Morning sex & AM radio" (tout un programme !), "Sprinkles", "Maps", "Cassettes (n.c.k.t.g) ", "Moonglow". Après, mon disque préféré de Mixtapes c'est le split 45t avec Direct Hit! (en itw dans le Mag 52), dont le principe était le suivant : chaque groupe compose un morceau, envoie la démo à l'autre, puis enregistre les deux chansons (tu trouveras un split clip vidéo assez fun sur YT). J'ai donc acheté ce vinyle lors du concert de Mixtapes à Gainesville, dans une édition limitée spéciale Fest 9 à 50 exemplaires (!) et à l'époque je ne connaissais pas encore Direct Hit!. Quand je suis rentré et ai écouté la trentaine de disques que j'avais achetés en Floride, j'ai pas fait attention tout de suite que c'était deux groupes différents, pour deux même chansons sur chaque face mais les versions de "I was a teenage poltergeist" et "Werewolf shame" de l'un et l'autre défoncent ! Le concert dans un petit bar, devant une cinquantaine de personnes était bien fun, avec pas mal d'échanges et de vannes avec le public. Beaucoup de morceaux débutaient par des refrains de classiques de Weezer, Blink-182, j'ai souvenir du "Two princes" de Spin Doctors aussi... Bref, une ambiance très bon enfant, un peu à l'arrache, qui tranchait pas mal avec celle de l'année suivante. Je les ai revus au Fest 10 dans une salle sold out de 4-500 personnes, et fort de l'expérience de la centaine de dates qu'iels avaient faites entre temps, profitant d'un petit buzz mérité et parce que toutes les raisons sont bonnes pour s'échapper de l'Ohio, c'était bien plus carré. Même si question fun, on n'était pas en reste avec le bassiste et sa magnifique chemise à fleurs qui sautait partout, Ryan et Maura toujours très complices et proches du public, ce dernier scandant à cœur joie et bières en l'air les hymnes de Mixtapes qu'il connaissait sur le bout des lèvres. Par la suite, le groupe a stoppé un peu sa frénésie de sorties discographiques, se contentant d'un album en 2012 (Even on the worst nights) et en 2013 (Ordinary silence), pour sortir en 2015 These are us, une compilation digitale posthume de 23 B-sides, raretés, reprises, inédits... T'as donc largement de quoi faire des mixtapes de Mixtapes si ce tuyau te plaît. Désolé, en revanche, de ne te proposer dernièrement que des groupes qui ont splitté, j'essaierai d'en choisir un encore en activité pour le prochain

Étant très client du charme et de la voix de Maura Weaver, j'ai un peu suivi ce qu'elle a fait ensuite (les groupes Boys ou Ogikubo Station avec Mike Park, musicien/chanteur et boss du célèbre label Asian Man Records) mais je n'ai pas retrouvé la même fraîcheur que dans Mixtapes. À part sa géniale participation au tube "Heart shaped guitar" des Masked Intruder (pop-punk délinquante juvénile ramonesque sur Fat Wreck Chords). Cœur avec les doigts pour ce morceau ! N'oublie pas de bien te laver les dents après ce tuyau et donne m'en des nouvelles. À très vite !

Joli préambule mon bon Guillaume Circus. C'est la merde partout, tout le temps. Et je vois que si tu arrives à esquiver les coups de bâton des gens en képi, tu n'as pas pu échapper au bon tuyau de Gui de Champi. Je savais que Bottlekids te ferait de l'effet, mais pas à ce point ! Il faut que je me fasse une raison, tu n'es pas en sucre, même si tu as un fort penchant pour les groupes aux sonorités acidulées. Et si le groupe vient jouer par chez nous avec nos flamboyants Burning Heads, je prends l'engagement devant nos lecteurs que nous irons les voir ENSEMBLE ! Compris ?
En attendant, merci pour ton tuyau dont tu parles, encore une fois, avec passion. On pourra toujours nous reprocher tout ce qu'on veut, mais sans passion commune, cette rubrique n'aurait à mon sens que peu d'intérêt. Et comme je préfère me concentrer sur ce que j'aime plutôt sur ce qui pourrait me rendre un peu chafouin, je vais me faire un plaisir de partager ton engouement pour Mixtapes, même si j'en parlerai certainement moins bien que toi, car de nous deux, il est certain que c'est toi qui es le plus accroché à ce band américain (et généralement à ce style funny/bubblegum). C'est normal tu me diras, tu as "ton" histoire avec ce groupe. On ne le répètera jamais assez, c'est important d'avoir des histoires avec "ses" groupes. L'emploi du possessif est clairement assumé, je te rassure. Regarde, et j'ai certainement dû évoquer la chose dans un précédent échange, j'ai un souvenir précis du moment où j'ai écouté/découvert/disséqué les œuvres majeures de ma rockothèque. Le jour où j'ai acheté le Black Album de Metallica ? Fastoche. Un mercredi. Je me suis fait tirer ma casquette Jordan une heure après dans un centre commercial. La discographie d'Iron Maiden ? Ouais, un samedi, avant la fermeture d'un Cultura. Ma découverte des Burning Heads ? Sur une compilation allemande achetée à la Parenthèse à la fin des années 90. Bref, tu captes le truc ? Je profite donc de cet aparté pour rendre hommage à ma façon à Matt Showman qui, j'en suis persuadé, serait fier de cette rubrique. Plus que des résultats actuels de l'AJA, mais ça, c'est une autre histoire !
J'ai donc enchaîné les écoutes de la discographie, un peu bordélique je l'avoue. Tellement que mon lecteur de stream est également un peu paumé dans les références des skeuds. Mais c'est pas grave, tes fichiers numériques ont sauvé le game. Tu le sais (même si tu ne l'as pas écrit) : Mixtapes n'a pas inventé la poudre, tout en voulant bien reconnaître que ce groupe aura contribué à faire avancer (à sa façon et avec ses moyens) le schmilblick... et à rendre heureux des gens comme nous ! Car c'est bien connu, la musique rend heureux non ? J'ai suivi tes recommandations à la lettre, et même si le split avec Direct Hit! est divertissant par l'originalité de son concept, j'ai vraiment accroché à Ordinary silence, le dernier LP du groupe paru en 2013 avant sa mise en sommeil. Je trouve ce disque moins foufou et plus compact que les précédentes prods, avec des tubes en or massif ("Happy and poor", "You look like springtime", "C.C.S. "). Question de goût, toujours la même histoire. J'ai une nette préférence pour leur accointance avec Weezer plutôt que leur délire à la Blink machin truc. Et c'est clairement la voix de Maura qui fait la différence et qui surclasse le groupe au milieu des dizaines/centaines de groupes du même genre. Je ne vais pas en dire d'avantage car d'une part, tout le monde aura compris dans quoi il risque de s'aventurer s'il a la bonne idée d'aller écouter tout ça et d'autre part, je vais de ce pas me relancer une lecture (et peut être une autre) en toute décontraction et loin de mon clavier qui a ressenti ces derniers jours le stress de bouclage du #55. Un comble, tu ne trouves pas ? En tout cas, bonne pioche pour avoir déterrer ce bon tuyau mon p'tit gars. J'ai déjà commencé à fouiner pour garder une trace physique de Mixtapes (je te rappelle que Victoria est en âge de lire, mais elle n'a pas encore toutes les subtilités pour comprendre les phrases détournées, si tu vois ce que je veux dire) et même s'il va encore falloir aller taper du côté du Grand Capital, je devrais pouvoir m'en sortir. Mais pour le prochain, si tu peux effectivement faire en sorte de me sortir du chapeau un groupe vivant, je t'en serais fort reconnaissant. Après, si c'est le deuxième album de Wet Leg ou le dernier Samiam, ne te prive pas d'exhumer un cadavre (private joke, détendez-vous les gars !!!!!). Sinon, moi aussi je lis des zines et Gui de Champi, c'est avec un "i". Bisou.