Howard - Obstacle Alors là les gars (et les filles, bien sûr), comme dirait mon ami Matgaz, on n'est pas mal. Et je pourrais même rajouter qu'on n'est pas mal du tout. Et pourquoi on n'est pas mal, et je pourrais rajouter pas mal du tout ? Car je suis en train de débuter la chronique d'Obstacle, premier excellent album du trio parisien Howard.

Et c'est quoi, Howard ? C'est un trio parisien. Ok, ça tu le sais déjà. Ce que tu ne sais peut-être pas, c'est que le groupe offre, comme le décrit sa biographie, "un trip vintage et sincère hérité d'un stoner sensible aux sirènes d'univers plus électroniques". Hum, ouais, d'accord. Ce qui est certain, c'est que JM (guitare, chant), Tom (batterie) et Raphaël (claviers et bass moog) ont bien digéré leurs influences, allant de Queens of the Stone Age à Deep Purple en passant par Wolfmother et Led Zeppelin. Et le savant mélange de l'ensemble permet au groupe de proposer un premier effort longue durée de qualité.

Alternant passages empruntés aux 70's et échantillons sonores dans l'ère du temps, Howard mixe les genres avec générosité et malice. Chaque morceau est unique mais l'ensemble forme un disque compact et complet. À tel point que dès la première écoute, le charme opère. Quelle que soit la couleur apportée au morceau (pop, stoner, psyché) Howard rend, avec Obstacle, une copie parfaite. Ce disque est indubitablement un coup de maître et le style rétro est parfaitement contrebalancé par une production moderne et puissante. Les sonorités sont diverses et variées, et tout au long des 36 minutes de ce disque, l'auditeur va voyager dans un univers musical électrique et éclectique. La voix de JM se prête parfaitement au style, mais le groupe prend tout son sens lors des longs (et réussis) passages instrumentaux.

Talent, énergie, inspiration, sincérité et diversité sont la combinaison gagnante de ce disque à écouter fort, très fort. Et avec ça, on ne sera pas mal. Pas mal du tout, même.