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Biographie > Houston Swing Engine

2001, Shovel se meurt, Francisco arrête la musique, Pol part bosser dans l'informatique, Shovel est mort. Frank a monté A Season Drive, un projet solo mais il va monter un autre groupe et se trouver un pseudo ! Sous le nom de Kiki de Montparnasse et avec Bob Morlock (François, l'autre guitariste de Shovel), ils montent Houston Swing Engine. Se joignent à eux une autre star suisse : Rocky Tovski, surtout connu comme étant Danek, le chanteur d'Unfold, un des groupes les plus sombres de la planète. A la basse, c'est Cruz Castillo qui déboule, tout droit venu du milieu Death Métal. Mais les 4 férailleurs vont prendre leur pied à faire autre chose que du métal tourmenté, ils vont nous livrer du rock'n'roll qui déboîte, un truc que l'on pourrait appeler du stoner-core si on avait que ça à foutre que de trouver des noms pour les mettre sur la musique. Ils enregistrent quelques titres en octobre 2001 au Smelly Room Studio de Genève avec Thierry Van Osselt (Knut, Nostromo, Shovel...), le label de Favez, Gentlemen Records, les signe et un premier maxi ironiquement intitulé Greatest hits sort en France en juin (après être sorti en Suisse quelques mois plus tôt). Les HSE (comme il est de bon ton de les appeler si on veut faire vite et stylé) nous préparent un album, on l'attend !!!
Il arrive assez rapidement sous le titre encore assez drôle de The smell of horses (The complete studio sessions, 2001-2002)...
Courant 2005, l'album The tiger flamboyant sort en Suisse puis peine à trouver un bon distributeur en France, c'est finalement Athome (seraient-ils les seuls à avoir du goût et des couilles ?) qui va s'occuper du bébé, il sort chez nous le 16 janvier 2006.

Interview : Houston Swing Engine, Houston Swing interview (jan. 2006)

Interview : Houston Swing Engine, Mininterview avec Danek (juillet 2003)

Houston Swing Engine / Chronique LP > The tiger flamboyant

Houston Swing Engine : The tiger flamboyant Qu'il est bon de retrouver les Houston Swing Engine ! Jolie pochette, titre moins spectaculaire que par le passé et une vraie surprise (enfin deux) avec deux titres non chantés (sobrement intitulés "Instrument 1" et "Instrument 2"), Danek sur le côté, le rock et le groove du combo sortent davantage les dents, placer l'un des deux morceaux en ouverture du CD est une foutue bonne idée pour mettre dans le vent les possibles réfractaires au chant sur-speedé et particulier de l'ex-Unfold... Le deuxième, bien plus court, est une petite divagation, une pause avant de relancer la machine (dans l'utilisation, ça me rappelle le "Herida" de Shovel...).
Si l'album s'écoute d'un seul tenant (et plusieurs fois de suite quand on a le temps !) tant il est dense et homogène, on en sortira encore un autre titre, "The one who follows", une promenade distordue sur le fil du rasoir, c'est sombre et désespérant mais assez sensuel en même temps, un grand moment.
Pour le reste, c'est du HSE qui va encore plus loin dans tout ce qu'il a fait auparavant, plus de parties rock n roll pour faire remuer les popotins ("On the road", "Good boy"), plus de parties "core" pour faire mosher ("Gasoline, vodka and hot bullets", "Oh lord, be my beast"), et bien évidemment plus de titres mélangeant tout ça pour créer des bombes ("Evil clutch", "Tongue runner").
L'autre nouveauté qui a son importance, c'est l'arrivée aux manettes de Serge Morattel (Knut, Tantrum, Headcharger, Shora, Membrane ...), non pas que les prods précédentes n'étaient pas excellentes, mais là, toutes les nuances ressortent davantage et cela a certainement permis aux Houston Swing Engine de vraiment faire flamboyer leur tigre.
Pour la première fois en France, les HSE vont pouvoir s'exprimer pleinement, et comme avec The tiger flamboyant ils sont dans une forme olympique, le "grand" public (toute proportion gardée) devrait s'y accrocher et on devrait les voir en live ailleurs qu'à Paris, bref 2006 commence bien !

Houston Swing Engine / Chronique LP > The smell of horses (The complete studio sessions, 2001-2002)

Houston Swing Engine : The smell of horses Enregistré au même endroit et par la même équipe (Smelly Room Studio, Genève, TVO) que le maxi l'album de Houston Swing Engine débarque au printemps 2003 avec la même énergie et le même esprit. C'est comme le maxi mais en plus long (13 titres et prés de 45 minutes) !
HSE n'était pas juste un groupe pour le fun, ils en veulent et en donnent surtout, The smell of horses (The complete studio sessions, 2001-2002) nous est délivré en "Stereo Deluxe" ... en pleine gueule. Son noisy, garage avec cambouis, riffs bien balancés, on retrouve des horsemen prêts pour la chevauchée sauvage et qui donne le signal de départ avec "Gay rodeo", l'essentiel du jeu consistant pour Danek à suivre les cadences et de ne pas se faire décrocher... Son chant torturé rappelle parfois qu'il s'excite aussi dans Unfold mais ce n'est tout de même pas comparable ! Parce que si à la fin des années 70, on aurait classé Houston Swing Engine avec les métaleux, aujourd'hui leurs rythmiques Zeppeliniennes ("Sweet thirteen") et leur sens du groove ("The boogie (take 2)") font danser les jeunes adeptes de rock'n'roll qui décoiffe. Aux saveurs métal et rock, on peut ajouter un grain de punk old school ("Harley to hell") mais à quoi cela rime-t-il ? Houston Swing Engine n'est que trop peu classable... Ou alors, il faut les mettre quelque part dans le "stone rock", c'est bien là qu'est leur coeur... Toujours adeptes de la déconne, ils font cette fois-ci s'opposer "Brian Molko Vs Nigel Tufnel" ou les vrais Placebo contre les faux Spinal Tap... Mais si ça rigole sur les titres, ça joue vite et bien le reste du temps, le titre "The smell of horses" apporte quelques passages calmes (et une voix posée) mais à part les interludes "Sympathy for the devil" et "Muchas gratias señorita", on n'a que rarement l'occasion de reprendre son souffle dans cette course effrenée. Les suisses sont toujours au galop et plus que le cheval, c'est la sueur que ça doit sentir à la fin de leurs concerts...

Houston Swing Engine / Chronique EP > Greatest hits

Houston Swing Engine : Greatest hits Un gros maxi ou un petit EP, les "quatre titre et demi" de ce Greatest hits sont suffisants pour comprendre l'esprit de Houston Swing Engine. Un esprit résolument tourné vers le côté Swing ! Et ouais, parce que ça balance pas mal, musicalement, ça swingue genre stone rock survitaminé et vocalement, ça change un peu du stone rock puisque c'est nettement plus "core". Riffs assez simples, breaks multiples, guitares distordues, chant émo/éraillé, un peu en retrait, les Houston Swing Engine font ce qu'ils veulent avec leurs influences (Kyuss n'est-il pas ?). Et le quatuor ne manque pas d'humour, en témoignent les titres des morceaux : "The boogie", "Tom Selleck Vs Jimi Hendrix" ou "Oh yeah (in Vietnam)". Niveau punch, celui du rock sudiste est bien présent "rock'n'roll", ça me rappelle mes petits Cowboys & Aliens adorés ! L'élément marquant de ce CD, c'est la sorte de fossé qu'il existe entre le chant très froid, très rapide, très crié et la musique plus chaude, plus "normale", plus carrée, moins dissonnante. C'est ce mix qui fait tout l'intérêt du combo qui devrait surprendre plus d'un fan de Shovel ou Unfold ! Cette mini-collection de titres jamais édités jusqu'alors par HSE (logique, c'est leur première prod' !!!) s'achève avec ce qui est présenté comme le "demi-morceau", le "Oh yeah (in Vietnam)" qui ne dure qu'une minute 23 secondes, musicalement, on a le droit à un truc qui ressemblerait à un bon vieux rock des années 60' 70' s'il n'était pas chanté par une voix émo à la limite du hurlé... Les Houston Swing Engine se présentent comme un délire (noms des zicos, de l'album, annotations, titres) mais ce qu'ils proposent et fichtrement intéressant... et sur scène, ça doit déménager sévèrement.