Hot Hot Heat : Make up the breakdown On ne serait pas étonné de voir les Hot Hot Heat croiser un jour la route des Radio 4 (l'excitant "Talk to Me, dance with me" leur irait bien), tant ils semblent avoir tout autant été marqués par les années 80', claviers synthétiques en avant, toutes pédales wah-wah dehors et fourmis dans les jambes comprises au forfait ("Bandage" ou si les Cure avaient fait du punk). Si leur nom pouvait laisser présager une furie électrique, il faut dire que les Hot Hot Heat sont aussi chauds bouillants qu'un flirt avec Régine, et qu'en matière de furie, on a plutôt droit ici à du groove en diable ("This town" ) et à de la bonne humeur communicativo-sautillante ("Oh god damnit !") sous forme d'une poignée de pop-songs gentiment exécutées par ces serviteurs des réveils difficiles. Voilà un disque qui remplit son contrat de départ, à savoir vous faire tortiller des abdos fessiers sur une musique autrement plus édifiante que les beuglements star-académiciens. D'ailleurs rien de comparable entre un prof de danse péroxydé et ce génie de Chris Walla qui a pris de son temps précieux au sein des mythiques Death Cab For Cutie pour venir enregistrer cet album d'une main de maître : la ballade finale "In Cairo", qui ralentit soudain le tempo, s'en souvient encore !
Make up the breakdown est donc une entité solide et bienveillante dont s'extirpe à grande peine "No, not now" comme potentiel tube de l'été à écouter les vitres ouvertes sur la route des vacances, tout en se laissant agréablement décoiffer par ce vent si chaud chaud.