29/03/21 Rien pour Horse Temple : Zéro égal petit intérieur va sortir le second album de Horse Temple, Arh abrabh, le 23 avril. "Nothing", au travers de son clip, se découvre dans la suite(...)
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Numéro :
Mag #48
Oui, on a mis du temps entre les deux derniers mags mais entre l'impression papier du 47, les vacances, des déménagements et la préparation de ce gros #48, ne va pas croire qu'on se soit reposé sur nos lauriers. Et on a un patron en couv' ! Yarol pour vous servir. Merci à lui et à tous les groupes qui nous répondu à nos questions et que tu retrouves donc en interview : Mira Calls, Shewolf, La Jungle, Troy Von Balthazar, Primal Age, We Hate You Please Die, Twin Souls, Mss Frnce, Crypta et Fauxx.
Arh abrabh est le deuxième disque de Horse Temple, projet solo de Guillaume Collet, bassiste de Rome Buyce Night et membre de Dernière Transmission également. Si cet album était un film, ce serait sans aucun doute un western bien acide et noir. Arh abrabh nous plonge dans un univers contemplatif, complètement neurasthénique de par la langueur de la voix, le désenchantement des guitares et le retrait des percussions légères. Les incantations et les histoires de Guillaume racontées de manière subjective - bien influencé par Jim Morrison pour le coup - collent parfaitement sur sa musique qui bénéficie d'un habillage sonore parfois judicieux (comme cette flute sur "I feel your soul" ou cette nappe en arrière-plan de "Don't let me down"). Seulement, il y a un hic : ce disque se fait bouffer par sa monotonie, sa linéarité pouvant vite provoquer l'ennui. Est-ce voulu ? On en arrive presque à avoir cette fâcheuse impression de connaître les morceaux suivants sans les avoir écoutés auparavant. Le chant maniéré et approximatif, qui de surcroit est mis en avant, n'aide franchement pas non plus à apprécier ce disque qui pourtant ne manque pas d'arguments sur le papier.
Horse Temple est le projet solo de Guillaume Collet, musicien de Rome Buyce Night, rédacteur chez nos excellents confrères de Dmute et boss de Zéro égal petit intérieur, label responsable de quelques belles sorties, notamment Tortuga, le dernier album des indie-noiseux de Sons Of Frida. Et comme on n'est jamais mieux servi que par sa propre personne, c'est via son label que sort son projet étiqueté ambiant et post-rock. J'en vois certain passer à la chronique suivante à l'évocation du post-rock et ce serait une erreur : Ghosts/tracks est un disque qui vaut diablement le détour et d'ailleurs, on s'aperçoit bien vite qu'Horse Temple n'a de post-rock que ces longues pistes immersives et quelques accointances dans le cheminement de la tension.
La première piste, dont le fil rouge est un rythme assez primitif, ensorcelle déjà les oreilles, le clavier psyché est hypnotique et pourrait être un excellent titre de Beak>. "Tight fight", la seconde étape, commence comme du Earth, avec une mélodie de guitare aride puis le tout s'emballe, sans vraiment devenir agressif tandis que la dynamique motorique d"INR Berlin" lorgne encore une fois du coté du projet de Geoff Barrow. Et les deux références que je viens de citer sont finalement assez représentatives de la tonalité de Ghosts/tracks même si la quatrième piste et sa guitare acoustique sèment le doute : Horse Temple n'est ni plus ni moins qu'un projet à forte résonance émotionnelle qui redonne une certaine fraîcheur et un panache à la musique instrumentale. Très classe.
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