Homecoming - LP01 Le souci avec Homecoming, c'est qu'ils aiment beaucoup trop de trucs pour se limiter à une seule direction lors de la composition et au lieu de faire 15 titres, ils en ont écrit 5 pour ce premier Long Play simplement dénommé LP01. Pour te dire, quand je reçois un disque, je l'écoute et tiens une liste avec quelques mots pour le resituer rapidement au moment de faire des choix éditoriaux (et donc le tri entre ceux qui ont le droit à une chronique et les autres), pour le trio parisien, j'ai noté "rock/metal/grunge/alternatif/prog/90's ++", les deux "plus", c'est pour dire que ça me parle et qu'il faut impérativement diffuser mes impressions, le reste, pas la peine d'expliquer au risque d'être redondant. Le chant sait se faire chaleureux, rocailleux et même caverneux n'hésitant pas à hurler ses mots comme à se taire pour laisser pleinement s'exprimer les instruments (et du coup, on ajoute "post" à la liste). Les guitares ne sont pas en reste avec des moments qui relèvent de la science mathématique alors que d'autres ne sont que des déchaînements de furie électrique qui contrastent avec des notes claires qui se promènent d'une mesure à l'autre. Cette débauche de styles et d'ambiances ne nuit pas à l'ensemble (pour un peu qu'on soit ouvert d'esprit), je regrette juste que la batterie soit un peu en dedans en termes de mix avec la prédominance de la guitare, c'est peut-être une volonté du groupe ou un souci lors des prises (réalisées dans deux lieux différents) parce que le Hybreed Studios d'Andrew Guillotin a de belles références (As They Burn, The Arrs, Tigerleech, Tankrust...). Mais ce n'est qu'un petit détail et ce qui ressort de ce LP01, c'est avant tout la profusion d'idées du combo qui forge ainsi son identité au risque de perdre ceux qui n'aiment pas être malmenés et préfèrent les chemins tranquilles avec une ligne d'horizon dégagée.