Très inspirés par les années 70, les quatre Texans de Holy Roller Baby ont débarqué sur la scène musicale en 2017 et délivrent un premier opus riche de bonnes idées et qui bénéficie d'un son tellement chaleureux que je me demande si je ne vais le passer en boucle et couper ma chaudière. Ils ont traversé l'Atlantique pour trouver ce grain chez Ian Davenport (producteur de crème anglaise genre Demob Happy, Band of Skulls, les disques solo de Gaz Coombes de Supergrass...), avec cette distorsion aux petits oignons, c'est bien plus facile de charmer son petit monde mais si tu ajoutes un timbre doux, des harmonies bien senties, des parties guitare très soignées, une dynamique très pop et des influences tant rock que blues, tu ne peux que te réjouir d'écouter Frenzy. Même si le groupe a construit une dizaine de titres originaux assez bien pensés, dès les premières secondes, on a l'impression de les connaître depuis toujours, Holy Roller Baby nous plonge dans un univers qui correspond à quelques canons du rock et où on se sent bien. Alors voilà, que les Américains la jouent balade instrumentale ("Paper tigers"), bombe à retardement ("Id vicious") ou hit ravageur ("Ravings at your window"), ça fonctionne à chaque fois et on apprécie. Bref, si tu veux un bon album de rock multigénérationnel, tu vas devoir dégoter celui-là. Ou l'enquiller sur ta play-list numérique.
Publié dans le Mag #45