Ceci est une histoire vraie. Un matin d'avril, alors que je suis en train de bosser, Oli m'envoie un sms de cette teneur : "Salut, sur une pause, jette une oreille à Holy Fake News et dis-moi si je l'ajoute au colis". Ok, je profite donc de ma pause déjeuner pour lancer le premier album du groupe via son Bandcamp. Et je suis entré dans une faille spatio-temporelle. J'ai écouté le disque deux fois d'affilée sans voir le temps passer, et je me suis empressé de renvoyer un message à Oli : "Yes, tu peux y aller, c'est super bien !". J'ai fait court, mais il a compris mon sentiment d'excitation sur cette première (double) écoute de Holy Fake News. Écoutes qui se sont répétées à plusieurs (dizaines de) reprises jusqu'à la rédaction de cette chronique.
D'après les infos glanées auprès des intéressés, Holy Fake News est un trio de Bordeaux en activité depuis 2017. Les types ne sont pas des nouveaux venus et ont déjà roulé leur bosse dans divers groupes dont Tomy et Spudgun et proposent aujourd'hui leur premier album, de grande qualité. Comment pourrait-il en être autrement quand on sait que le groupe cite parmi ses multiples influences Ted Leo and the Pharmacists, Burning Heads, Burning Airlines et Hot Water Music ? Les gars ont bon goût, c'est certain. Je te l'accorde, ça ne fait pas tout. Mais une fois que tu auras écouté et, comme moi succombé à ce premier album, tu ne pourras plus contredire le fait que l'indie noisy rock proposé par Holy Fake News est imparable, tant le groupe maîtrise à la perfection l'art de composer et d'exécuter des tubes en puissance. Dès "Mr Perfect", premier titre me faisant immédiatement penser à Not Scientists dans les sonorités et la qualité de composition, le ton est donné : les mélodies sont imparables, l'énergie déployée est réelle et le coup de cœur est assuré. Alternant ambiances feutrées ("Bad quiet scene", "Moon shaped flags") et passages énergiques ("The great entire joke", "Give me a name"), les amateurs d'indie rock avec des guitares au son clair seront abondamment servis ! La mise en avant du basse-batterie par le power trio est également un réel atout de ce disque. Quant aux voix, c'est juste un régal. J'ai beau chercher, je ne trouve rien à reprocher à ce disque. Rien. Tout est bien pensé et si bien exécuté que j'en ai encore des frissons.
Ce disque n'a pas fini de tourner sur ma platine. C'est une certitude. C'est peut-être un peu tôt pour en être sûr, mais il y a de grandes chances que cette galette termine dans mon top cinq de l'année. Toi qui auras lu cette chronique jusqu'au bout (c'est bien, je t'en remercie), tu peux me faire confiance : tu vas pendre du plaisir à écouter Holy Fake News. Bonne écoute !
Publié dans le Mag #47