Holophonics - A land to end my flight Flashback : En 2005, Holophonics sortait sa première démo, un petit maxi 3 titres qui déboîtait une rotule, ou une épaule, c'est selon. Deux ans plus tard, le combo grenoblois nous refait le même coup mais en mieux, en sortant comme des grands A land to end my flight, leur premier album studio. Plus long, plus puissant et pas coupé... (sic), cette galette achève le travail entamé par la démo éponyme. Avec 14 titres dont les 3 parus sur la démo et 11 morceaux inédits, Holophonics a décidé de se sortir les trippes sur une galette et met les turbines en marche de la première à la dernière seconde. Décidé à nous envoyer sur orbite d'entrée de jeu, le combo nous lâche un "Slanging to ourselves" aux riffs acérés comme des lames de rasoir. Mélodies fédératrices, puissance démentielle, prod aux petits oignons, riffing en béton armé, les grenoblois confirment ce que l'on pensait après la découverte de leur démo, à savoir qu'ils savent déjà être inspirés, mais surtout terriblement efficaces.
Le nu-power rock d'Holophonics se teinte d'arrangements éléctroniques façon Vex Red et la demonstration de force se poursuit sur "The deadly hours" puis sur la doublette "Soulmate" / "Neverelation" qui figurait déjà sur le premier essai du groupe. Instrumentations soignées, breaks bien sentis et guitares salvatrices, le groupe nous sert un cocktail de nu-rock éléctronique qui dynamite les enceintes, mais sait aussi varier les plaisirs.
Avec "Mental genocide Part I", le groupe se laisse aller à 2 minutes trente six secondes d'un interlude ambiant éléctro aux influences orientalisantes et qui sert de préambule à "Metal genocide Part II" où progressivement, le rock d'Holophonics va se durcir pour lorgner dans un final apocalyptique du côté du metal alternatif d'un Helmet. Rageur et destructeur. Plus l'album se déroule devant nos yeux et tympans... plus le groupe semble y insuffler de textures éléctroniques, avec plus ou moins de réussite. Ce qui est déjà plutôt pas mal sur "Unconcern", prend carrément une dimension supplémentaire sur l'énorme "Landing Pax", single idéal de l'album. Guitares sulfureuses, refrains taillés faire mal, section rythmique qui va au turbin, encore une fois, ça pulse dans les éprouvettes, c'est ultra-efficace et on ne peut qu'en redemander. Surtout que dans le genre, Holophonics n'a guère d'équivalent dans l'hexagone.
Après avoir fait parler la puissance, le groupe nous offre une petite respiration avec la ballade "For old time's sake" avant de repartir de l'avant sur "Question of time". Brulôt éléctro-power-rock branché sur 100 000 volts, riffs incandescents, chant au diapason, le groupe nous fait le coup du "quand il n'y en a plus, il y en a encore" avec "The answer" puis "The eaking", deux mandales hi-energy rock, chargées en éléctricité, qui nous arrive droit dans les tympans alors que l'on est encore sonné par la rouste "Question of time". Avec Holophonics, il faut se préparer à tout, car après nous avoir ravagé les écoutilles sur les treize premiers morceaux de A land to end my flight, le groupe nous livre en guise de vrai/ faux final, un petite ballade acoustique agréable avant de conclure définitivement sur une ghost track éléctro ambiante hypnotique. Etonnant et efficace. Car, cette fois, c'est une évidence, on tient là une véritable bombe.