Rock Rock > HitchcockGoHome!

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Un frisson sur une corde tendue, un banjo impulsif, des coups de sang à trois guitares pour de subtiles montées en puissance, un archet passant de main en main, des voix entrelacées... u nom HitchcockGoHome!
A l'origine de ce quintet, on trouve trois anciens étudiants grenoblois qui décident un beau jour d'été 2000 de recomposer à Paris les morceaux de leur défunte formation musicale. Fin 2003, HitchcockGoHome! entre en studio dans la campagne normande pour enregistrer les 9 titres de leur premier album Yes you're dead! paru quelques mois plus tard via le label Drung Dog Records (Porcelain, Cvantez, SZ, Whopper...). En 2007, le groupe se partage désormais entre Paris, Grenoble et Leiden (Pays-Bas), mais cela n'empêche pas ses cinq membres ; Martin Leclerc (chant, guitare, banjo), Sylvain Taboury (guitare, chant), Fanny de Prémorel (basse, chant), Guillaume Roche (guitare) et Jean-Christophe Lacassagne (batterie) ; d'enregistrer une deuxième effort studio : You cannot be serious!....

HitchcockGoHome! / Chronique LP > You cannot be serious!...

hitchcock_go_home_you_cannot_be_serious.jpg S'il fallait choisir entre rock, folk et post-rock, les HitchcockGoHome! prendraient les trois, emballeraient le tout dans un papier cadeau et choisiraient l'option "package complet". Après tout pourquoi se gêner... Du moins c'est ce que laisse supposer l'écoute attentive de You cannont be serious!..., leur deuxième album. Une musique qui navigue entre les genres, évoquant parfois celle de leurs camarades de label Porcelain, le chant en plus, celle de Godspeed You! Black Emperor l'ampleur en moins. Mélancolique, plaintif, parfois un peu trop du reste (sur "Odd"), ou plus feutré ("A dawn for Lanark"), il sait se mettre en avant ou plus en retrait afin de laisser la part belle à des instrumentations aventureuses et envoûtantes.
Des mélodies sensibles à la Overhead, un post-rock en lévitation (on pense à Frigo), un folk chaleureux ("Something you can't hide"), HitchcockGoHome! ne se confine pas à un genre précis et préfère laisser sa musique évoluer en roue libre. Il en résulte des compositions qui, à l'image de "Fell off the grid" savent se faire voluptueuses et élégantes, ou plus orageuses et électriques comme sur l'enflammé "Pale or blue". Oscillant entre spleen existentiel et tempête sous le crâne, le quintet offre des morceaux qui, dans la veine d'un "She's drawing" ou d'un "Naked in a crowd", renvoient autant à Nick Drake qu'à dEUS, en passant par... HitchcockGoHome! avant tout, le groupe se suffisant largement à lui-même. Et ce n'est pas le classieux mais intense "Goodbye" qui va inverser la tendance, le groupe mettant élégamment un point final à un album lunatique, mélodique et au packaging soigné.