Les "super-groupes" annoncés accouchent rarement de quelque chose qui soit à la hauteur des attentes suscitées par le potentiel évident d'un projet qui, sur le papier, promet monts et merveilles. On le sait... Evidemment, il y a des exceptions, mais dans le cas de The High Confessions, si le casting ressemblait justement à l'une de ses assurances tous risques contractées par un casting constitué de Chris Connelly (Ministry), Steve Shelley (Sonic Youth) et Sandford Parker (Minsk), donc du lourd, de l'intègre et de l'efficace, la déception est proportionnelle aux certitudes que l'on avait sur le groupe avant de jeter une oreille dessus. Pourtant, peu importe l'angle d'attaque, le premier album du trio n'a pas grand chose à proposer.
Turning lead into gold with the High Confession, c'est donc le titre de cette compilation de cinq compositions assez étendues et signées par trois musiciens qui n'ont plus rien à prouver vu leur pedigree respectif. Un disque qui plus est sorti par Relapse, dont la réputation de qualité minimum n'est plus à faire (cf : au hasard Coalesce, Red Fang, Don Caballero, Minsk, Mumakil), catégorisé noise-rock expérimental à tendance industrielle, bref rien de bien inquiétant à l'horizon. Et là c'est le drame : l'album débute, on se laisse prendre au jeu d'une musique froide, martiale, complètement désincarnée et puis rapidement on sent bien que ça n'accroche pas vraiment, que l'on a les pires difficultés à "rentrer" dans le sujet avec le groupe. A tel point qu'au détour d'un morceau fleuve (au hasard "The listener" et ses 11'32 de séquençage noise stérile), on lâche complètement (ou presque) l'affaire. Déjà...
Faut dire aussi qu'après un "Mistaken for cops" inaugural à la répétitivité glaçante et aux textes en forme d'incantations absconses, et au sortir d'un "Along come the dogs" interminable sur lequel le trio psalmodie ses "vocals" jusqu'à perdre l'auditeur dans la brume synthétique qu'il a orchestré avec soin, on ne sait plus trop où l'on habite. Certes, c'était peut-être l'effet recherché mais quand il faut se dire qu'on va tout reprendre à zéro dix fois pour appréhender puis peut-être comprendre le "truc", c'est qu'il y a un défaut dans l'énoncé. La batterie frappe jusqu'à l'aliénation, les instrumentations s'enferrent dans un enfer artificiel, un "bad trip" industriel, sans âme, vide, stérile quasiment du début à la fin malgré quelques rares fulgurances, sur "Dead tennements" notamment mais également sur "Chloryne and crystal" en cherchant bien. Vraiment pas de quoi s'emballer et surtout à des années lumières de ce que l'on était sans doute en droit d'espérer.
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