Hellsuckers

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Leur nom en dit peut-être suffisament long mais on va en remettre une couche... avec le line-up du groupe qui sur depuis 1998 : Johnny Nunchak est "inferno bastard", Rich Roads est "afro hero", Randy Zephir est "the girl behind the mustache", Dean Blondin est "cosmo boy" et enfin Jim Bullitt est "metalhammer", bref, comme si leurs pseudos ne suffisaient pas les Hellsuckers ont des surnoms bien trempés dans le rock. Mais le gros rock, celui des motards, des camionneurs et des cow-boys, pas le rock pour midinette en mal de sensation... Distribués du Japon à la Suisse, les titres de quelques uns de leurs précédents CDs ajoutent encore au folklore ambiant : Everything sucks except Rock'n'Roll, Rock'n'Roll licence ou bien Rock'n'Roll venom ! De là à la chronique de leur nouvel album, il n'y a qu'un saut de ligne !

Hellsuckers / Chronique LP > Total Satan

hellsuckers : total satan Un peu plus de deux ans après avoir proposé une destruction nocture (Tonite destruction), Hellsuckers est de retour via Bad Reputation, dealer de rock couillu labelisé. Une tête de mort ailée sur fond de flammes, un titre évocateur (Total Satan), des morceaux aux noms parfumés ("Heads are gonna roll", "Hell allright", "Loud motherfucker"...), les Strasbourgeois n'ont rien perdu de leurs habitudes, le tonnerre gronde, la pluie tombe, le glas sonne, l'intro est torchée avec une montée grandiloquente (Hammond power), plein gaz sur Total Satan !
Tout à fond avec Hellsuckers, aussi rapides que Bruce Lee (ce sample sur l'intro de "Rookie" n'étant pas sans rappeler celui de Ash sur "Kung fu"), ils ne connaissent pas la pédale de frein, juste celle de l'accélérateur (et elle est collée au plancher, en témoigne "Black girl black chevy") et celles de distos. Les quelques freinages, c'est soit du frein moteur pour conserver l'inertie des bons riffs ("Chinese mad") ou alors un grand coup de frein à main pour envoyer les possibles poursuivants dans le décor ("Electric hoe"). Gros son de guitare à moustache, batterie clinquante avec bas-résille, basse assourdissante on the rocks ("Ridin'" !), chant toujours en texan, ça envoie du gras de chaque côté du bar... Solo devant (sur tous les titres, j'aime particulièrement celui de "Phantom Creeps") et rythmique sur les ailes (... de l'enfer ?), ça crame de partout et surtout, le feu se propage grâce aux mélodies ("Hell allright") et aux différentes trouvailles qui donnent du relief aux titres (comme l'apport d'un orgue Hammond, de petits samples, d'une foule en délire...).
Hard Rock ? Punk old school ? Rock sudiste ? Hellsuckers mélange un peu tout ça pour nous filer la patate et ça marche de façon diabolique...

Hellsuckers / Chronique LP > Tonite destruction

Hellsuckers : Tonite destruction Tonite destruction, et oui pas de "rock'n'roll" dans le titre, mais c'est le seul endroit où il n'y en a pas puisque les douze titres édités par ThunderbirdMusic et dealés par United Musics Company, ce soir detruction donc, ok, allons-y ! "Wanna rock" ? Le premier titre est une invitation qu'on ne peut pas refuser ! (et puis ça faisait 1 ligne qu'on avait pas vu le mot "rock", ça commençait à faire long ! Les suceurs de l'Enfer entrent en action et ceux qui sont allés s'assoir en attendant les slows resteront le cul sur leur chaise parce que ça balance tout le temps (on ralentit à peine pour "Goddam looser"), les riffs et les rythmes "destructeurs" s'enchaînent que ce soient des créations 100% Hellsuckers ou des morceaux appartenant à Jackblack ("G.T.O") ou Golan (le bonus "20th century boy" dont on aurait pu se passer). Leur gros rock a des petits côtés stoner ("Ticket all the way", "Latex babe") - mais maintenant, tout ce qui sonne rock'n'roll sonne un peu stoner ! - et des grands côtés "prends ce riff (ou ce solo) dans ta gueule" ("Get it up", "Ex-bitch"). Plus old school que leurs comparses de tournée Houston Swing Engine (et donc moins "core") le quintet gagnerait encore à soigner un peu le son de la batterie ("Darkness") et à garder le style "live" pour les concerts plutôt que de déjà le placer en studio ("Demonspeed"). Mais honnêtement, quand on fout le CD dans le lecteur, on se laisse porter par leur fougue et on prête pas forcément attention à ces détails. C'est du putain de rock'n'roll, le reste c'est de la littérature... perso, je crois qu'ils s'en tapent de la littérature et qu'ils ont bien raison !
Avec une telle énergie et une attitude à peu prés similaire, on peut maintenant dire que le succés des Nashville Pussy est surtout du à leurs atouts ... "visuels", on s'en doutait mais sur scène ça tenait plus que la route, mais si c'est par la qualité de leurs titres qu'ils en sont là, ce Tonite destruction devrait porter au moins aussi haut les Hellsuckers !