Un trio instrumental qui se dit inspiré par Pink Floyd, Radiohead et Massive Attack, ça ne peut pas laisser indifférent... parce que s'ils ont raison, ça vaut forcément le détour ! Au coeur du projet on retrouve 3 Nantais dont Vincent qui gère la guitare et les samples, Corentin à la batterie et Yoann à la basse, avant de nous livrer un album, ils passent par la case "maxi 4 titres" : Sound movie experience qui est très bien enregistré au Garage hermétique par Nicolas Moreau puis mixé par Damien Bolo et le groupe.
Parce qu'on ne peut pas y couper, petite explication quant à leur nom : Hell Niño. En phonétique, c'est de l'espagnol El niño qui signifie "le petit garçon", par extension "l'enfant Jésus"... Et aujourd'hui quand on parle d'El niño on pense surtout au déréglement climatique qui déboule régulièrement autour du 25 décembre... Une inversion des masses d'air dans le Pacifique qui apporte le bonheur d'un côté (pluies dans les pays secs) et le malheur de l'autre (ouragans, sécheresse...), là où certains ont mis un malade (Ill Niño), eux ont mis l'enfer...
En 2008, le groupe s'est agrandi (Emline s'emparant du micro) et revient avec Motion picture.
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Liens pour Hell Niño
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- ThePRP : le site alternatif américain de référence
- Desert-rock.com : webzine stoner
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Biographie > enfant infernal
Hell Niño / Chronique LP > Civil disobedience
Ce nouvel EP d'Hell Niño vient confirmer ce qu'on disait pour le précédent, Motion picture, c'est désormais un groupe "complet" qui compose et non plus des musiciens qui ont laissé des moments à une chanteuse pour poser sa voix. Si le combo continue d'apporter beaucoup de soins aux instruments et aux ambiances, Emeline participe désormais à tous les titres et leurs structures en sont devenues plus "basiques", moins alambiquées. Comme on retrouve un des titres de la précédente production ("Songes"), le maxi a de nouveau une coloration trip hop (Massive Attack, Portishead...) mais les nouvelles compositions prennent également d'autres chemins comme celui du dub sur l'éponyme "Civil disobedience" (avec des textes parlés qui font penser aux Guns of Brixton) ou d'un rock endiablé sur "Forest trap", le rythme s'accélère alors fortement et même un peu trop pour le chant qui ne compense pas en intensité ce qu'il perd en mélodie.
Civil disobedience achève donc la mue d'Hell Niño et ouvre de nouvelles perspectives au quatuor qui expérimente les diverses possibilités offertes par le rock "classique", entendez par là "avec des textes et du chant", tout en gardant un ensemble instrumental plus créatif que la moyenne.
Hell Niño / Chronique EP > Motion picture
Lors de l'annonce de l'intégration d'une chanteuse (Emeline) au sein d'Hell Niño, j'étais assez surpris et je dirais même que je craignais de perdre mon amour pour ce groupe qui mélangeait sur son premier maxi Sound movie experience, le post rock avec du psychédélisme et des samples. Artwork et titre (Motion picture) démontraient la volonté du groupe de continuer dans cette veine et si le chant me fait changer mon fil d'épaule concernant les références revendiquées par le groupe, il n'altère en rien l'intérêt que l'on doit porter à Hell Niño. Emeline n'intervient que sur 3 des 5 titres, "Angry song" et "Histoire" font donc la liaison avec Sound movie experience et permet une évolution en douceur vers des ambiances plus trip hop à la Massive Attack (ce son de basse...) ou Portishead ("Songes", "Beth") et comme sur le titre d'ouverture (de porte ?) on retrouve également des samples de dialogues de film, la transition est encore plus aisée, la douceur de la voix -et sa relative discrétion- semblent venir naturellement se fondre dans l'atmosphère. La mutation d'Hell Niño se fait donc en douceur, à l'instar de leurs changements de rythmes et leurs mouvements de caméras, le mot "brusque" n'existe pas, tout est ouaté, et quand bien même la tension monte ("Angry song", "Land for freedom"), cela se fait sans heurt, progressivement, et comme le déluge de riffs est contrecarré par les accords nappés du synthé, on reste toujours bien au chaud dans leur musique.
Post-rock ? Trip hop ? Pop ? Rock ? Musique de film ? Motion picture est inclassable où classable partout, ce qui sûr, c'est qu'il a de la classe et c'est là l'essentiel. Maintenant, on a faim d'une suite et pour ça, je leur fais complètement confiance.
Hell Niño / Chronique EP > Sound movie experience
Avec un titre pareil, Sound movie experience, et un subtil mélange de musique instrumentale et d'extraits de film, on pense fatalement à Microfilm mais malgré cette recette identique au départ, Hell Niño propose un résultat assez différent mais tout aussi enthousiasmant. Si on enlevait les samples de film, on se retrouverait davantage avec du rock instrumental que du post-rock, c'est là certainement toute la différence. Hell Niño ne construit pas ses ambiances, il les pose et les décompose assez rapidement, une fois la rythmique en place, la guitare et la multitude de sons ajoutés décorent les titres, leur donnent une couleur particulière, les rendent inquiétants (ce petit passage sur la fin de "La masse décisive") mais la rythmique ne nous aura pas lâché. Sur un tempo aussi précis qu'une horloge suisse, elle se permet de varier les sonorités puis de dynamiter le morceau ("Protect"). Il faut attendre le troisième titre ("La folie") et ses nappes de synthés, pour enfin trouver une correspondance avec un groupe qui inspirent Hell Niño, il s'agit bien sûr de Pink Floyd (la remarque s'applique également à "Armed"), ce genre de sons est apprécié par Rick Wright et c'est juste quelques petites touches dans l'ensemble du maxi (et absolument pas psychédélique comme chez Kafka), pour les deux autres références, je n'ai pas trouvé grand chose en rapport avec Massive Attack (le côté trippant de "Protect" ?) et absolument rien de Radiohead. Mais ce n'est pas plus mal, Hell Niño s'affranchit de ces grands modèles pour faire ce que bon lui semble et pour ma part, j'y souscris totalement.
En moins de 20 minutes, les quatre titres de Sound movie experience transforment l'essai Hell Niño en promesse haletante d'un avenir en technicolor (sur scène, le groupe est accompagné d'un video-jockey). Jamais je n'aurais autant repassé une Bande Annonce !
A noter qu'une vidéo présentant le groupe (répét, studio, live) est dispo en bonus...