Hell on Wheels

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Pas grand chose à se mettre sous la dent sur les Hell on Wheels si ce n'est que c'est un trio suédois formé en 1998 et composé d'Åsa Sohlgren (basse et voix), de Johan Risberg (batterie et clavier) et Rickard Lindgren (guitare et voix). Leur discographie est dans un premier temps constituée de quelques singles avec pour premier effort consistant un album intitulé There is a generation of handiccaped people en 2001.

Discographie
There is a generation of handiccaped people (2001)
Oh my god! What have I done (2003)
Our sweetness has become our problem, EP (2004)
From Roslagsgatan to Södra hammarbyhamnen 1994-2004 (2005)
The Odd Church (2006)

Hell on Wheels / Chronique LP > The odd church

Hell on Wheels - The Odd Church D'apparence, les Hell on Wheels ont toutes les qualités pour intéresser mon camarade AureliO : ils viennent de Suède et ont un nom qui respire bon les gaz d'échappements et le gasoil. On pense donc de prime abord à un énième combo stoner qui régalera les oreilles des fans de rock qui envoie la sauce comme dirait l'autre. Et puis en fait non : les Hell On Wheels n'ont pas biberonné au Black Sabbath et autres Kyuss mais plutôt au rock indé (de Joy Division à Guided by Voices), pour un résultat assez étonnant. Les suédois produisent une pop-rock qui se rapproche, mais alors vraiment beaucoup des Pixies dans sa dimension la plus pop (à la manière d'un "Where is my mind ?", "Monkey gone to heaven" et autres titres cultes) mais aussi dans le contraste entre une voix masculine mordante (qui ressemble vraiment beaucoup à Frank Black) et une voix féminine aussi sensuelle qu'enjouée. Les Hell on Wheels jouent donc au Lee Hazlewood et Nancy Sinatra des temps indé et il en résulte un album vraiment plaisant à suivre car ils savent ce que c'est d'écrire un bon morceau avec un refrain et des mélodies qui s'imprègnent dans la mémoire du plus passif des auditeurs. Les Hell on Wheels se démarquent de leurs glorieux aînés en produisant un album beaucoup plus sophistiqué (policé ?) dans la production et touffu/garni dans les arrangements. Avec quelques-fois une légère sensation de "trop" et d'écœurement qui pointe aux bouts des oreilles comme le piano pas franchement indispensable à la chanson "Alexandr" mais aussi sur quelques autres compositions avec le constat évident que c'est lorsque les Suédois vont à l'essentiel ("5 more minutes" et "At least you still pretend you care") qu'ils plaisent le plus. Quoiqu'il en soit, au-delà de la ressemblance vraiment troublante avec les Pixies et la (grosse) silhouette de Franck Black qui semble planer sur eux, les suédois nous livrent avec The odd church un chouette album de pop-rock qui nous prouve, encore une fois et si il y avait besoin de le prouver, que ce pays possède un vivier de talents incroyables dans beaucoup de domaines musicaux et plus particulièrement le rock au sens large du terme.