Rock Rock > Hell Of A Ride

Biographie > Une virée en enfer

Fans de gros son made in USA et de films comme Boulevard de la Mort de Tarantino (qui a d'ailleurs produit un film intitulé Hell ride), les cinq Hell Of A Ride tracent leur route depuis 2010. Elle n'a pas été tout à fait tranquille (la route) car le combo a suivi quelques bifurcations avec un changement de batteur et de bassiste, pour ne pas perdre trop de temps et continuer d'occuper le terrain, en 2013 Furious Djej et ses acolytes décident de ressortir leur EP Fast as lightning paru en 2011 en "version deluxe" puisqu'agrémenté de l'enregistrement d'un concert acoustique ! Du coup, c'est un véritable album qu'on tient entre nos mains grâce à Send the Wood Music (Gnô, Hardbanger, Hord, The Mars Chronicles...).

Hell Of A Ride / Chronique LP > Nine of cups

Hell of a Ride - Nine of cups Le nouvel album de Hell Of A Ride est arrivé dans une jolie présentation avec un travail visuel qui soigne les détails et décline le titre Nine of cups d'assez belle manière. Et dès le début de l'écoute ("Stand up"), je suis allé vérifier que c'était bien le même groupe qui avait sorti Fast as lightning, oui, pas d'erreur, pourtant il ne me semblait pas que le combo versait dans les arrangements putassiers et le surplus d'effets guimauve sur ses riffs et ses mélodies tel un vulgaire groupe ricain. J'ai laissé couler un peu puis arrivé au quatrième morceau ("I'm sorry"), je suis allé réécouter quelques-uns de leurs vieux titres car des fois, le temps nous joue des tours et on imagine que le groupe était meilleur avant. Mais là, oui, clairement, au début de la décennie, le groupe jouait bien plus avec ses couilles qu'avec des synthés, ressemblait bien plus à du rock qu'au cadavre de Linkin Park. Sur "Echoes", j'ai cru écouter du mauvais 30 Seconds To Mars, j'ai zappé. Intro du titre suivant, pas la peine d'attendre une hypothétique guitare, je zappe aussi, dernière chance avec "Feel me", enfin un morceau qui démarre bien, c'est pas la folie mais par rapport au reste, c'est bien le seul qui tienne la route. J'évite de boire le calice jusque la lie, STOP.

Publié dans le Mag #40

Hell Of A Ride / Chronique LP > Fast as lightning

Hell of a Ride - Fast as lightning Deluxe Edition Quel boulot ! C'est un énorme travail qu'a réalisé Hell Of A Ride pour nous offrir cette version très luxueuse de leur EP, parce qu'il y a fort à parier que l'adaptation en acoustique de leurs titres électriques a du prendre plus de temps que leur composition. Fast as lightning en lui-même vaut déjà le détour et qu'on lui prête une oreille, mais coupler cette première pelletée de titres à leur version "unplugged" leur donne une toute autre dimension. Parce que oui, les Hell Of A Ride envoient un stoner-rock à la ricaine bien ficelé, super tendu et grassement chevelu et rien que parce que c'est très pro, ça force le respect (ou alors la suspicion pour certains parce que la jouer à l'américaine, c'est forcément mal vu en France...). Mais le "bonus" de cette édition nous fait plier les genoux, le live enregistré sans les grosses distos est d'une classe hors norme, de par son exécution (la tenue du chant est impressionnante) et de par la finesse de sa réécriture. Moi qui découvre le combo avec cette sortie, j'ai regretté de ne pas avoir fait le chemin inverse, à savoir d'abord écouter les versions acoustiques pour en profiter un maximum sans y entendre une "nouvelle version" de leurs grandes soeurs saturées, alors à toi qui ne connaît pas encore la musique d'Hell Of A Ride, je ne saurais que trop te conseiller l'expérience : commence par la fin ! Délecte-toi des arrangements, du son et de la qualité d'écriture des morceaux dans leur version la plus douce avant de découvrir leur forme d'origine.

Au départ, c'est pourtant la version originale qui est mise à l'honneur avec cette réédition de l'EP paru en 2011. La pochette est remasterisée mais les morceaux n'ont pas vieilli et ont conservé tout leur impact, la prod de Charles Kallaghan Massabo (Sikh, Really Addictive Sound...) étant comme d'habitude d'une grande précision. Stoner burné avec un chant clair qui donne à l'ensemble un petit air de Creed (on pense surtout au timbre de Scott Stapp mais aussi à quelques lignes harmoniques typiques comme celles de "Screaming out") et pourquoi pas d'autres poids lourds de la scène heavy-rock US comme 3 Doors Down ou Black Stone Cherry. Gros son, très belle voix, guitares incisives, rythmes percutants, les Hell Of A Ride ne laissent rien au hasard et emballent le tout avec l'histoire de "John "Mad Dog" Ringsdale", un type qu'il ne fallait pas énerver et dont on suit la route et les aventures tout au long de quelques interludes et des quatre vrais gros morceaux ("Where's my damn car" étant à mi-chemin entre les deux).

Une route qu'on reprend en suivant un itinéraire différent et sans grosse pétarade dans la deuxième partie de l'album qui nous offre un "Unplugged in Brétigny-sur-Orge" (ça claque juste un peu moins que New York City ou L.A Downtown...), sept titres enregistrés live au Rack'Am lors d'un concert acoustique en petit comité. C'est en mode ritournelle que ça commence avec la reprise de "Where's my damn car" qui introduit le combo qui jouera les quatre pièces majeures de son EP (dans un ordre différent) mais également son morceau emblématique "Hell of a ride" et "Holding back the years" (un titre plus récent, sans aucun rapport avec celui de Simply Red). L'ensemble est d'une très grande qualité, les morceaux sont retravaillés avec soin, le son est lumineux, on bénéficie d'un confort d'écoute certainement meilleur que ceux qui étaient là ce soir-là ! C'est vraiment épatant, Hell Of A Ride fait preuve d'un professionnalisme rare pour un groupe "jeune" et surtout, quelle classe ! Respect.