heat_from_a_deadstar_the_lighthouse.jpg Un troisième EP pour les américains de Heat from a DeadStar et toujours cette obsession des lumières d'une métropole plongée dans les bras de Morphée, ces compositions noise/shoegaze lunaires aux ambiances crépusculaires. The Lighthouse débute sur l'élégant et insomniaque "Elusive ways", pour se conclure, après un périple somnambule, sur l'expérimentalo-ambient indus "Black swans" (déjà présent sur Lighten our minds mais cette fois dans une version remixée par un certain Re : dux tion). Entre-temps, c'est à un "Joan" délicieusement vaporeux, poétiquement rêveur et à un "The lighthouse" éponyme et abrasif que l'on aura eu droit. Quatre morceaux complètement différents mais indubitablement connectés entre eux par un onirisme cinématographique latent et une approche musicale particulière. Saturation noisy ou guitare acoustique effleurant les limites de l'intime, chant délicat, discrètement noyé dans une réverb savamment maîtrisée, HFaD joue avec les codes des styles musicaux pour en dévoiler une nouvelle flagrance. Des guitares saturées et des nappes synthétiques du premier titre aux textures industrielles et cliniques du dernier morceau de The Lighthouse, les images se bousculent dans nos têtes, s'entremêlent les unes aux autres pour ne plus former qu'un ensemble organique et délibérément cinégénique. Une fantasmagorie affirmée, des effets d'illusions musicales qui se plaisent à perdre l'auditeur dans un dédales de photographies mentales qui sont autant d'instants d'errance nocturne désenchantée dont le groupe à le secret. Des petits morceaux de musiques de films, de récits noctambules mis en musique avec goût et une palette artistique qui s'élargit selon l'humeur du moment, le rythme de l'histoire et l'ambiance qui s'en dégage. Elégant.