hard_ons_most_people_are_a_waste_of_time.jpg Déjà, il y a ce titre Most people are a waste of time, aussi éloquent qu'explicite et qui laisse à penser que les Hard-ons sont encore de retour et plus en forme que jamais. Ensuite, il y a "What would stiv bators do" qui démonte le lecteur CD... Et là on comprendre qu'on va avoir de la provoc mais également que pour leur dixième album, les australiens n'ont (quasiment) pas pris une ride. Et pourtant, à l'origine de toute la vague émo-punk qui taille en pièce les charts depuis dix ans (cf : ces pitoyables suiveurs Green Day par exemple), les Hard-ons n'ont sans doute pas le statut qu'ils méritent forcément. Hymnes power-pop-rock fédérateurs, dopés à l'énergique typiquement punk ("I'm hurt, I"m in pain", "Crack"), guitares malicieuses, mélodies urgentes et refrains accrocheurs, Hard-ons tient là une recette qui marche parfaitement et n'hésite pas à l'améliorer encore et encore tout au long des 13 titres de ce Most people are a waste of time/. Section rythmique volubile et production nickel chrome, riffs enflammés et chant parfaitement en phase avec le reste, le trio fait parler la poudre avec son sens du refrain taillé pour les stades ("Knowing my luck", "I'll get thrush or something"...). Le groupe maîtrise son sujet et assure avec une facilité déconcertante, parfois un peu trop d'ailleurs, car il baisse un temps de pied sur "Bubble bath" ou "Stop crying", deux titres un peu trop calibré FM. Mais les wallabies se reprennent rapidement pour nous administrer un "Poorest kid on the block" au rythme effrené et tout en éléctricité juvenile. Basique, pop-punk à la Ramones, Most people are a waste of time est album qui mettra forcément un grand coup de boost à quiconque se penchera quelques instants dessus, sans jamais lui donner l'impression d'avoir devant lui un énième ersatz des starlettes du genre. 10e album pour les Hard-ons et pas l'ombre d'un début de lassitude, de manque d'imagination, les australiens sont toujours aussi fringants qu'à leurs débuts et ça, ça fait plaisir à entendre...