Déjà le sixième album pour Renaud Brustlein, H-Burns à lui tout seul, qui continue de proposer un album plutôt folk, avec des ballades toujours aussi puissantes, à rendre mélancolique une hyène. Sa voix est toujours aussi juste, délicatement reposante, moins éraillée qu'un Will Oldham (Palace Music) et plus douce qu'un Eddie Vedder (BOF d'Into the wild). L'identité folk très présente sur les tous premiers albums, essentiellement axée autour d'une base guitare / voix se dilue dans ce nouvel opus dans des influences plus rock, presque pop, mais toujours avec délicatesse et sobriété. Tout au long de l'album, quelques touches subtiles, très savamment dosées : là des chœurs diffus, ici quelques notes de pianos, là quelques violons. Et même si sur certains titres, la présence d'une boîte à rythme très basique surprend au premier abord, elle finit par s'y intégrer pleinement. Une oeuvre qui s'écoute de préférence de nuit, au volant d'une voiture dans laquelle seraient assoupies des personnes qui nous sont chères, sur une de ces longues routes rectilignes américaines bordées de paysages qui semblent infinis, ponctuées de villes endormies aux éclairages fatigués.
Publié dans le Mag #28
Re: H-Burns / Kid we own the summer
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Go Habs Go !