hburns_songs_from_the_electric_sky.jpg Songs from the electric sky, le titre du premier album d'H-Burns annonce d'entrée la couleur. Une folk épurée, un peu ombrageuse, à fleur de peau et toute en retenue, avec une guitare acoustique pour seule compagne et un songwriting gracile comme guide, les premiers titres de cet album nous renvoient dès les premières mesures aux grandes heures de la folk anglo-saxonne. Et pourtant, sans chauvinisme aucun, Renaud Brustlein est bien français et ses mélodies tenues diluées dans un spleen désenchantées font toute l'intensité émotionnelle de Songs from the electric sky. Le guitariste de Dont Look Back manie ici sa guitare acoustique un peu comme l'anglais Nick Talbot distille ses mélodies hypnotiques au sein de Gravenhurst. Dépouillé, presque minimaliste par instants, sans le moindre début d'effet superflu ("Hear the bells", "Entwined"...), H-Burns ne cherche pas à s'imposer, préférant ici laisser ses compositions lentement s'insinuer dans l'inconscient de ses auditeurs pour mieux marquer les esprits à long terme. Discrète, délicate, par instants minimale même, sa folk se révèle tour à tour lunaire, feutrée et savamment maîtrisée de la première à la dernière note ("Footsteps", "Rise", "Invitation"). Classieuses et élégantes, fragiles et soignées, les folk-songs composées par Renaud Brustlein échappent au formatage mainstream tout en restant accessibles et délicates.
D'une étonnante matûrité, Songs from the electric sky au final une très belle offrande faite par H-Burns à une scène folk hexagonale malheureusement d'une trop grande discrétion...