TGBE voit le jour en 2007 avec pour seule envie de créer un groupe de rock "sans barrières" sous la forme d'un quintette (basse+batterie+2 guitares+chant) parfois rejoint sur scène ou studio par différents collaborateurs et instruments (saxophone, clavier...). En 2008, le groupe sort son premier effort, Amadeus archives et joue sur les scènes de sa Belgique natale avec Le Coup du parapluie. Sur scène, les Guilty Brothers sont rejoints par Trankil' le Chat pour assurer un show aussi visuel que sonore, une "expérience" sensoriel à la hauteur des ambitions de départ. Au printemps 2010, le groupe sort son premier album : TGBE! via Stilll/PIAS.
The Guilty Brothers Experience
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The Guilty Brothers Experience / Chronique LP > TGBE!
Des profondeurs incandescentes d'un volcan en fusion à la douce et froide quiétude d'une très lointaine galaxie, d'un furtif murmure introspectif à l'extatique explosion psychédélique, la musique de TGBE est un sacrée voyage à travers les sixties/seventies, placé sous le haut patronage d'un King Crimson à la fougue juvénile retrouvée, avec un petit côté The Mars Volta qui fait bien... 60's, 70's ? On ne pourrait dire mieux. D'ailleurs, même au niveau du son, marqué par une production assez caractéristique, délibérément retro et qui devrait sans doute déranger les inconditionnels d'enregistrements numériques. Refusant toute forme d'anachronisme, les Guilty Brothers sont allés au bout de leurs envie, à savoir proposer une musique aux atmosphères psychédéliques flirtant parfois avec le chamanisme ("A strange valley of exile") trempé dans un magma prog groovy et old-school (le diptyque "Roses & rue (Part.I)" / "Roses & rue (Part.II)"), avec parfois un peu de Black Sabbath dans les guitares.
Un chant clair haut-perché, une base instrumentale solidement arrimée à ses influences "Led Zeppeliniennes", quelques morceaux de bravoure de la trempe d'un "Hesitation of Icarus" bourdonnant et hypnotique, ou d'un "A song of hate and hope" expérimental et acide, The Guilty Brothers Experience est de ces groupes qui savent façonner une griffe musicale unique, un univers propre, sans se soucier de plaire à tout prix. Une approche assez personnelle que l'on retrouve au détour d'"As guilty as possible !" et sa mélodie pop oldie ou d'"Overskies telegram (Including the March of Death)", titre sur lequel, le groupe fait fumer les amplis en haussant sérieusement le ton et musclant de fait son côté stoner. On l'a compris, chez ces Belges-là, on n'a jamais deux fois le même morceau. Portés par une inspiration de tous les instants et une vraie personnalité artistique, ils distillent ici une musique affublée de petites finesses souvent inattendues, toujours savoureuses ("Ode à Lou"). Une pochette à l'étrangeté troublante, des morceaux denses et narcoleptiques pour un album flirtant avec les 60 minutes d'une musique aux contours mouvants et fascinants, TGBE! est de ces albums qui portent en eux une âme... et en plus savent proposer un épilogue des plus réussis ("Fermeture"). Plutôt classe dans son genre.