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Guilhöm / Chronique LP > Trouble fête

Guilhom - Trouble fête Si son premier album "solo" laissait de la place à pas mal d'amis musiciens, Guilhöm a travaillé tout seul à ce Trouble fête. Artwork réussi mais assez sombre (incendie, tempête, raz-de marée, choisis ta catastrophe), musique moins douce, chant plus heurté, il ne faut pas être devin pour comprendre que ces dernières années ont été difficiles pour le Montpelliérain qui laisse transparaître des sentiments plutôt angoissants. Si le tout est nettement moins folk, il est difficile de rattacher l'opus à un genre en particulier car les influences sont nombreuses, depuis le hip hop ("Take my fears away") jusqu'au ska-punk ("Drop the flies"), les inspirations sont nombreuses que les titres soient chantés ou instrumentaux. Il faudra juste faire de gros progrès avec l'anglais (sur les deux titres cités juste avant) ou se contenter du français car l'accent frenchie ne colle pas trop aux ambiances créées, si ce n'est sur "A part of myself" où les mélodies sont reprises en français et atténuent le sentiment inconfortable qu'il pouvait faire bien mieux. Je suis donc bien plus client des poétiques atmosphères de "La nuit s'étend" ou "Rien n'est moins sûr". Bien plus électro et arrangé que Behind april, Guilhöm s'ouvre à de nouvelles expériences, toutes très sincères et touchantes, surtout quand elles sont directement compréhensibles.

Publié dans le Mag #58

Guilhöm / Chronique LP > Behind april

Guilhöm - Behind april Compositeur originaire de Montpellier, on a découvert les talents de musicien de Guilhöm au sein d'Ipecacuana (d'autres l'ont connu avec Bran Terror), ils sont ici confirmés même si le registre est différent, esseulé, Guillaume se rapproche du folk avec sa guitare sèche (mais aussi sa clarinette, sa basse et d'autres machines à sons) mais continue de s'ouvrir aux autres. En effet, il a convié d'autres instruments et autant d'amis à partager son aventure au rang desquels on citera Sam (la trompette chez Les Ogres de Barback), Gaelle (le violoncelle de Miossec ou Dimoné) ou Valentin (batteur de Dr Eggs)... D'un titre à l'autre, on se retrouve depuis le cadre le plus intime ("Seasons", "Life on a string") ambiance coin du feu à l'idée qu'un vrai groupe pourrait se cacher derrière ces titres tant ils sont riches ("Backfired", le jazzy "Domingo"). Guilhöm respecte certainement beaucoup 16 Horsepower et tous ceux qui mettent en avant la chaleur des sonorités mais il apporte incontestablement son style avec des instruments qu'on attend pas, un peu de français ("C'est l'eau") ou de jolis chants d'oiseaux. C'est donc un projet très personnel que ce Behind april, un projet agréable à partager qui démontre que même le plus vieux folk peut encore défricher d'autres pistes.