CD : check. Lecteur : check. Enceintes poussées à plein volume : check.
Ecoute N°1 : claque. Ecoute N°2 : grosse claque. Ecoute N°3 : tu finis en slip. Grand Central, c'est le genre de trucs que tu t'enfiles à la volée et fatalement en boucle, encore et encore jusqu'à épuisement s'il le faut. En même temps, il n'y a que quatre titres et comme chacun sait ici, généralement plus c'est long, plus c'est... Du coup, comme là non, quand il n'y en a plus, t'en redemandes fatalement.
01, soit le premier EP des rockeurs hardcoreux punk franciliens, c'est une sacrée marave au groove... rock'n'roll (logique) et à la hargne contaminatrice qui nous arrive dans conduits auditifs pour délicieusement nous Kärcheriser la tuyauterie. "Pacific" déboule en force d'entrée de jeu : bruyant, félin, fougueusement catchy et addictif à plus d'un titre, le groupe se lance dans le pit virtuel avant d'enflammer définitivement les planches avec un "You fuck... we don't" complètement abrupt (de décoffrage) et toujours aussi rock dans l'âme. Forcément, tu enchaînes et tu te prends gentiment un bon gros "Beautiful loosers" sur le museau. Riff extrêmement fuselé, une envie d'en découdre à se décrocher la mâchoire et les incisives qui raient le parquet, le quintet envoie la sauce et contamine l'assistance en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Foudroyant.
Grand Central c'est comme un paquet de Tucs salés : tu le commences, tu le finis forcément même si tu n'as pas faim. Et c'est limite si tu ne vas pas fouiller ensuite dans tes placards histoire de vérifier si tu n'en as pas un autre à pulvériser. Jusqu'à t'enfiler un "Hollow (The dead man song)" lui aussi en boucle parce qu'aussitôt le CD éjecté du mange-disques, tu commences déjà à ressentir le manque. Un shoot d'adrénaline directement dans la carotide, une décharge de décibels qui incendie les enceintes sans prévenir. La drogue c'est mal, Grand Central c'est mieux. Court oui mais bon.
PS : l'EP est en écoute ci-dessous. Enjoy...
01: Bandcamp (292 hits)