Ne connaissant Grails ni d'Eve ni d'Adam, la simple vue de la pochette de Doomsdayer's holiday n'indiquait très peu de choses quant à son contenu sonore. Ou plutôt, elle intimait la présence d'un métal extrême, pas nécessairement d'un intérêt primordial. Sauf que c'est sur une toute autre voie qu'officie le quatuor...
Une entrée en matière magistrale, une guitare chuintant un air maléfique, des coups adonnés avec une martialité hors-pair et un violon pour enrober le tout : voilà le titre éponyme déballé et si sa durée reste standard (3'30), sa structure lui confère le statut de simple introduction. Ces prémices le laissaient supposer, la suite le confirme. On a affaire à de la musique pour grands ! La classe suprême, où on tutoie carrément les géants...
"Réincarnation blues" m'évoque et provoque le frisson de In the court of the crimson king. Ce qui déboule dans les baffles est de cette ampleur. Il n'y a pas à hésiter. Mais Grails ne commet pas que des actes grandiloquents. En plein revival assumé des glorieuses seventies, le groupe connaît aussi le retour aux sources, le retour à la Terre et fagote des instrumentations qui sentent bon le flower-power. Alors on aime ou on se contente de supporter, mais si certaines parties paraissent catchy ("The natural man"), le psychédélisme ambiant ne peut que conquérir les esprits encore en manque de Pink Floyd et autres produits dérivés ("Predestination blues"). Entre les deux, "Immediate mate" et son tentaculaire bruitage placé à mi-parcours, fait prendre à Tool une bonne vieille machine à remonter le temps. "X-contamination", à l'intro quasi "kraut-rockienne", tisse un thème aussi plaisant qu'enivrant et prépare l'ultime voyage inter-galactique de ce Doomsdayer's holiday : "Acid rain". Huit minutes extravagantes et planantes (c'est le moins qu'on puisse dire), elles aussi marquées d'une saveur désuète, mais dont le tricotage (fait-main) d'une minutie sans faille force obligatoirement l'admiration.
Certes, les prolifiques Grails pêchent à quelques instants par de trop bons sentiments mais ce qui est offert sur le reste de Doomsdayer's holiday mérite largement ce splendide voyage (vers le passé).
Doomsdayer's holiday
Note : les commentaires appartiennent à ceux qui les ont postés. Nous n'en sommes pas responsables.
Re: Grails / Doomsdayer's holiday
Terrier : L'enfer
--
http://www.flickr.com/photos/omechanical/
Re: Grails / Doomsdayer's holiday
Terrier : DTC
--
http://www.w-fenec.org/~aureliO/
http://theaurelio.blogspot.com/
Re: Grails / Doomsdayer's holiday
Terrier : Là-bas.
j'évoque quand même King Crimson et Pink Floyd (facile sur ce coup-là), et t'invite à consulter leur myspace où tournent deux titres de cet album.
--
Rémiii
http://www.w-fenec.org
http://www.flickr.com/photos/remiii
http://www.last.fm/user/remiii
http://www.myspace.com/remiii_wfenec
Re: Grails / Doomsdayer's holiday
Terrier : L'enfer
--
http://www.flickr.com/photos/omechanical/