Graceful - No one hear us Dans les années 90, on parlait de fusion dès qu'un groupe associait différents courants, mais ça se résumait souvent à un groupe de rock qui prenait un rappeur en lieu et place d'un chanteur. En 2017, avec Graceful et son album, au titre j'espère non prophétique, No one hears us, on est dans la réelle fusion : sur une base rock lourde, énergique et puissante, se greffent pêle-mêle de l'electro, des plages ambient, un toy piano, des samples divers et variés, des choeurs d'enfants... On peut apprécier un titre stoner rock à la structure classique puis passer en milieu d'album sur des plages instrumentales electro atmosphériques, et finir sur une plage trip-hop / solo de piano / bruits d'orages et de laser. Tout le talent de Graceful, quatuor nantais, c'est qu'il combine tout cela en un album homogène, complet, entier, composé de titres travaillés avec minutie et inventivité. On me dit dans l'oreillette qu'il s'agit de leur tout premier album. Eh bien si pour leur premier opus, ils sont capables de proposer une musique aussi personnelle et singulière, on est impatient d'écouter la suite. Mais pour l'heure, suivons Graceful qui va au delà des sentiers battus, comme le figure si justement l'artwork de No one hears us.