Goon Moon, c'est un projet réunissant Jeordie White, a.k.a Twiggy Ramirez (ex-Marilyn Manson, ex-NIN) et Chris Goss (Master of Reality, ex-producteur de Kyuss et Queens of the Stone Age), autant dire, un projet rock pur et dur mené par deux mecs qui savent assurément y faire. L'objectif du duo est ici de proposer un rock aux mille facettes inspiré par leurs backgrounds musicaux respectifs et les diverses collaborations des musiciens venus jouer les guests sur leurs morceaux, soit Josh Homme (Kyuss, QOTSA, Eagles of Death Metal), Josh Freese (A Perfect Circle, Nine Inch Nails) et Dave Catching (EoDM, Mondo Generator) ou le plus méconnu Peter Perdichizzi (The Flys). Après un premier EP en forme de coup d'essai (I got a brand new egg layin' machine sorti en 2005 chez Suicide Squeeze, le label de Minus the Bear), Goon Moon passe aux choses très sérieuses courant 2007 avec son premier album intitulé Licker's last leg chez Ipecac, l'incontournable label de Mike Patton.
Infos sur Goon Moon
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Goon Moon discographie sélective
lp :
Licker's last leg
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Liens Internet
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Goon Moon / Chronique LP > Licker's last leg
Jeordie "Twiggy Ramirez" White, Chris Goss en meneurs de jeu, Josh Homme que l'on ne présente plus, Dave Catching (Eagles of Death Metal) et Josh Freese (A Perfect Circle) en renfort pour être titularisés au sein de ce cinq majeur grand luxe ; et la paire Whitey Kirst (Iggy Pop) / Peter Perdichizzi (The Flys) en remplaçants méconnus mais talentueux, difficile de se planter dans les grandes largeurs avec un casting aussi impressionnant. Surtout qu'il faut ajouter à tout ce beau monde, le surdoué Zack Hill (Hella) venu faire mumuse avec les potos pour un album qui s'annonçait détonnant. Et après un mini-album de rock expérimental pour le moins barré (I got a brand new egg layin' machine), Goon Moon se désinhibe complètement pour livrer avec ce Licker's last leg, un premier album haut en couleurs et à la diversité assez remarquable. Le duo White / Goss se lâche et ose pratiquement tout, s'amusant à destabiliser les certitudes de l'auditeur en lui jettant systématiquement en patûre un morceau auquel il ne s'attend pas, mais alors pas du tout. A ce titre, lorsqu'"Apple pie" ouvre le bal, on se dit que la mariée va sortir gâteau toutes guitares dehors et section rythmique qui balance, mais finalement la pièce-montée livrée par le groupe n'a pas grand chose de commun avec ce à quoi on s'attendait.
Des mélodies pop psyché à la Deerhof ou Wolf Parade pour lesquels Chris Goss reconnaît vouer une admiration sans borne, une rythmique nonchalante pour une ballade étonnamment lunaire, légère et complètement décomplexée. Curieux. Empruntant les chemins sinueux du rock psychédélique, truffé de quelques trouvailles éléctroniques et de mélodies pop hallucinées ("Tip toe"), Licker's last leg est une véritable curiosité, une sorte d'objet musical difficilemment identifiable et finalement à peine moins foutraque que son (mini) prédécesseur. Quelques accents "King Crimsonniens" ("Machines"), des guitares foudroyantes, des duo basse/ batterie qui jouent les funambules entre pop-psyché expérimentale et desert rock noisy, Goon Moon évolue constamment sur le fil du rasoir, affichant pourtant une sérénité et une maîtrise de tous les instants. Le groupe s'amuse et prend un pied monstre à se mettre en danger, lorgnant du côté des trop surestimés Arcade Fire (les efficaces "Lay down" et "Balloon ?"), s'offrant au passage le luxe de reprendre... les Bee Gees (si si...) sur "Every christian lion hearted man will show you". Etrange et osé. On sent poindre ci et là l'influence des fameuses Desert sessions où toute la famille de musiciens gravitant d'ordinaire autours des Queens of the Stone Age (dont Chris Goss et Dave Catching ici présents) vient se tirer la bourre et improviser en studio ; mais plus que tout, ce qui marque les esprits à l'écoute de ce disque, c'est le feeling incroyable qui s'en dégage. Mené de main de maître par ses deux géniteurs, ce malgré quelques incartades plus ou moins douteuses, Licker's last leg n'est assurément pas un album de stoner/ desert rock pur, mais un pur album de rock déjanté, presque une évidence...