Jeordie "Twiggy Ramirez" White, Chris Goss en meneurs de jeu, Josh Homme que l'on ne présente plus, Dave Catching (Eagles of Death Metal) et Josh Freese (A Perfect Circle) en renfort pour être titularisés au sein de ce cinq majeur grand luxe ; et la paire Whitey Kirst (Iggy Pop) / Peter Perdichizzi (The Flys) en remplaçants méconnus mais talentueux, difficile de se planter dans les grandes largeurs avec un casting aussi impressionnant. Surtout qu'il faut ajouter à tout ce beau monde, le surdoué Zack Hill (Hella) venu faire mumuse avec les potos pour un album qui s'annonçait détonnant. Et après un mini-album de rock expérimental pour le moins barré (I got a brand new egg layin' machine), Goon Moon se désinhibe complètement pour livrer avec ce Licker's last leg, un premier album haut en couleurs et à la diversité assez remarquable. Le duo White / Goss se lâche et ose pratiquement tout, s'amusant à destabiliser les certitudes de l'auditeur en lui jettant systématiquement en patûre un morceau auquel il ne s'attend pas, mais alors pas du tout. A ce titre, lorsqu'"Apple pie" ouvre le bal, on se dit que la mariée va sortir gâteau toutes guitares dehors et section rythmique qui balance, mais finalement la pièce-montée livrée par le groupe n'a pas grand chose de commun avec ce à quoi on s'attendait.
Des mélodies pop psyché à la Deerhof ou Wolf Parade pour lesquels Chris Goss reconnaît vouer une admiration sans borne, une rythmique nonchalante pour une ballade étonnamment lunaire, légère et complètement décomplexée. Curieux. Empruntant les chemins sinueux du rock psychédélique, truffé de quelques trouvailles éléctroniques et de mélodies pop hallucinées ("Tip toe"), Licker's last leg est une véritable curiosité, une sorte d'objet musical difficilemment identifiable et finalement à peine moins foutraque que son (mini) prédécesseur. Quelques accents "King Crimsonniens" ("Machines"), des guitares foudroyantes, des duo basse/ batterie qui jouent les funambules entre pop-psyché expérimentale et desert rock noisy, Goon Moon évolue constamment sur le fil du rasoir, affichant pourtant une sérénité et une maîtrise de tous les instants. Le groupe s'amuse et prend un pied monstre à se mettre en danger, lorgnant du côté des trop surestimés Arcade Fire (les efficaces "Lay down" et "Balloon ?"), s'offrant au passage le luxe de reprendre... les Bee Gees (si si...) sur "Every christian lion hearted man will show you". Etrange et osé. On sent poindre ci et là l'influence des fameuses Desert sessions où toute la famille de musiciens gravitant d'ordinaire autours des Queens of the Stone Age (dont Chris Goss et Dave Catching ici présents) vient se tirer la bourre et improviser en studio ; mais plus que tout, ce qui marque les esprits à l'écoute de ce disque, c'est le feeling incroyable qui s'en dégage. Mené de main de maître par ses deux géniteurs, ce malgré quelques incartades plus ou moins douteuses, Licker's last leg n'est assurément pas un album de stoner/ desert rock pur, mais un pur album de rock déjanté, presque une évidence...
Licker's last leg
Apple Pie
My Machine
Autumn That Came Too Soon
Feel Like This
Pin Eyed Boy
Hardcore Q3
Tip Toe
Every Christian Lion Hearted Man Will Show You
Lay Down
Balloon?
Golden Ball: The Bees to Your Knees/Brimingham/Sadie/Hanging with Mike/
Built in a Bottle
My Machine
Autumn That Came Too Soon
Feel Like This
Pin Eyed Boy
Hardcore Q3
Tip Toe
Every Christian Lion Hearted Man Will Show You
Lay Down
Balloon?
Golden Ball: The Bees to Your Knees/Brimingham/Sadie/Hanging with Mike/
Built in a Bottle
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Re: Goon Moon - Licker's last leg
Terrier : Toulouse
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Ave Atque Vale
Re: Goon Moon - Licker's last leg
On sent bien l'influence des desert sessions effectivement...
Re: Licker's last leg