Véritable petit prodige de la scène pop/ rock/ éléctro (etc...) anglo-saxonne, Damon Albarn a l'habitude de transformer tout ce qu'il touche en or. Après Blur et Gorillaz que l'on ne présente plus, l'anglais a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure musicale. Son nom : The Good, The Bad and The Queen, sa mission : tout raffler sur son passage. Ni plus, ni moins. Au casting, un leader surdoué (Damon Albarn donc), un producteur acclamé en la personne de Dangermouse, alias l'une des deux motié de Gnarl Barkley (auteur du hit planétaire "Crazy" en 2006) et un line-up à faire baver d'envie : Paul Simonon (bassiste de The Clash), Simon Tong (ex-The Verve, ex-Gorillaz) et Tony Allen (batteur de Fela Kuti et cofondateur du mouvement afrobeat)... excusez du peu. Evidemment, l'annonce est suivi d'effets, le buzz est immédiat, The Good, The Bad and The Queen n'a encore rien sorti, le groupe a déjà la hype. Fin 2006, Damon et son gang décident de passer à l'action et sortent leur premier single : Herculean (dispo dans le commerce une seule journée au Royaume-Uni). Le plan marketing est parfaitement rodé. Cette sortie furtive a de quoi nourrir l'attente des déjà inconditionnels du groupe et The Good, The Bad and The Queen peut tranquillement sortir son premier album éponyme courant janvier 2007. Histoire de faire définitivement sauter la banque.
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The Good, The Bad and The Queen discographie sélective
lp :
The good, the bad and the queen
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The Good, The Bad and The Queen / Chronique LP > The Good, the bad and the queen
Un album attendu, un projet au line-up extraordinaire, un concept ambitieux centré sur les quartiers multiculturels d'un Londres populaire et pourtant, The Good, the bad and the queen, premier album du dernier projet de l'hyperactif Damon Albarn ne convainc pas. On pourrait tourner autours de la question pendant des heures, dresser un parallèle entre cet album et ceux de Bloc Party (A weekend in the city) ou Thom Yorke (The eraser) par leur approche artistique du quotidien londonien, mais sans faire injure au prestigieux casting qui entoure l'ex-leader de Blur et Gorillaz, la comparaison ne serait pas à leur avantage. New wave déprimante, groove afrobeat, basse épaisse, les premiers titres de The Good, the bad and the queen dépeignent une citée en perte de vitesse, où les quartiers populaires sont envahis par la drogue, le chômage et les hooligans alcooliques d'extrême-droite... Certes Albarn a voulu dresser un panorama particulièrement sombre de sa ville, mais le problème est que le reste ne suit pas. Les arrangements se veulent ambitieux, ils tombent souvent à plat.
Quant aux mélodies, elles s'écoutent et s'oublient rapidement. Et résultat des courses, comme on l'avait pressenti sur le single "Herculean" (pourtant l'un des meilleurs de l'album), on a tendance à s'ennuyer sévère... Les morceaux se suivent et ne parviennent pas vraiment à titiiler notre épiderme ("History song", "Northern whale", "The Bunting song"...), mais l'ensemble reste étonnamment fade. Non pas que cela soit désagréable à écouter, au contraire, mais la montagne espérée a finalement accouché d'une minuscule souris. Reste deux ou trois morceaux suffisamment inspirés pour nous sortir de notre torpeur, des titres aux ambiances feutrées et au groove travaillé tel que "Herculean", "Kingdom of Doom". D'ailleurs les gens de chez Parlophone ne s'y sont pas trompés en choisissant ces deux titres comme singles. Et finalement, on ressort du premier album de The Good, The Bad and The Queen, franchement déçu et circonspect devant tout le battage fait autours du groupe même après la sortie de l'album. Car The Good, the bad and the queen, n'est pas un mauvais album, il est juste un peu insignifiant, passant entre les gouttes assez discrètement pour ne pas se mouiller. Etant donné le potentiel du groupe, on était en droit d'attendre mieux de ce disque... Beaucoup mieux.
The Good, The Bad and The Queen / Chronique EP > Herculean
Mettre en vente uniquement pendant une journée son premier single, si c'est pas du coup marketing ça, je ne chronique plus d'album de stoner sur le zine... (sic) Sans rire, il faut bien le reconnaître, même si le concept d'"édition limitée" ne veut souvent pas dire grand chose, même si des centaines de magasins ont pu faire du réassort sur ce maxi, le business plan mis en place par les gens de chez Parlophone pour faire monter le buzz autours de The Good, The Bad and The Queen a eu son petit succès. Pas un magazine culturel n'y a coupé, Damon, Simon et les autres étaient partout, discrets, mais intelligemment omniprésents. On en parle, on en parle, mais dans les faits, ça donne quoi au juste ce groupe si ambitieux et prometteur, dont en attend tant, et on connaît si peu au moment d'enfourner Herculean dans le lecteur CD ? Verdict : et bien pas grand chose si ce n'est un très bel artwork. Un single, le fameux "Herculean", assez sympathique, au rythme relaché, à la coolitude assumé. Blindé par des orchestrations finement distillées et quelques arrangements inventifs, le premier extrait du travail de The Good, The Bad and The Queen, débarque sur la platine et s'il ne casse pas des briques, a au moins le mérite d'être très agréable, à défaut de disposer d'un potentiel commercial démentiel. Le groupe a toutefois su travailler s'atmosphère de son single et ce n'est qu'après de nombreuses écoutes que le morceau parviendra sans doute à convaincre... timidement. Question : et si tout ce cirque autours du troisième super-projet de Damon Albarn n'était qu'un vaste coup de pub ?
La question mérite d'être posé à l'écoute de la première des deux B-sides qui accompagnent "Herculean" : "Back in the day". Un titre exclusivement instrumental aux ambiances légèrement psychotropes et qui tourne très rapidement en rond. L'histoire du serpent qui se mord la queue en gros, d'autant que le troisième titre de ce maxi, "Mr Whippy", vient définitivement enterrer les ambions artistiques d'Herculean. Euh, c'est tout ? Et bien oui, ce premier aperçu du travail de The Good, The Bad and The Queen est un coup d'épée dans l'eau. Une déception largement à la hauteur des attentes suscitées par le groupe. Reste à savoir si l'album saura relever le niveau...