Goo Goo Blown (le bonhomme), à lire le nom, on se doute que ce groupe de fait pas du trash métal ! Effectivement, le groupe, ou plutôt la bande car ils sont quand même 7 aujourd'hui, s'occupe depuis quelques années à nous servir une pop dense et rafraichissante. Au menu, on retrouve des violons, une basse, une batterie, une guitare, du chant, des garçons et des filles... Basée à Meudon, en région parisienne, la troupe, dont l'origine remonte à 1994 sous l'impulsion de Matthieu, se met solidement en marche en 97 et concocte un EP 6 titres en mars 1998, son titre ? Ma chambre était capitonnée de velours lorsque ma tête heurtait les murs, ce n'était qu'une caresse, un rêve..., tout un programme et un goût déja prononcé pour les titres faciles à retenir... Ce demi CD leur permet d'ouvrir pour Tue-Loup ou Zita Swoon mais aussi de recruter une section cordes. En novembre 99 sort un autre EP, 4 titres regroupés sous le nom de {{Subaquachaotik warriors}. L'année 2000 est une année clé pour la promotion du groupe qui partage les scènes de Venus ou Autour de Lucie et se retrouvent sur 3 compilations : celle de Planet Of Sound, le "Bandes de..." édité par La clef / L'éclipse et enfin la compil' du CRY Yvelive 2000. La suite de l'aventure, outre de plus en plus de concerts, notamment avec les Noisy Fate, passait par l'enregistrement d'un album qui devait voir le jour avant la fin de l'année 2001 mais entre septembre et décembre, le groupe change de visage avec les départs de Damien, Bertrand et Brieuc, remplacés respectivement par Vincent, Anne et Michel. De plus, Matthieu retravaille l'ensemble de ses textes qui vont tous passer en français. L'enregistrement du premier album attend donc 2002 avec aux manettes Yvan Herceg (Stereotypical Working Class, TomFool, Leto...) à la prise de son et Damien Mingus (Clapping Music) à la post-production.
Signé chez AZ, le groupe (qui change quelque peu son personnel) retourne travailler avec Yvan Herceg pour un album dont la sortie est plusieurs fois retardée, Devilish fantaZiäh est finalement dans les bacs en septembre 2006 le 6 novembre 2006.
Goo Goo Blown (Le Bonhomme)
Biographie > Goo Goo Blown
Goo Goo Blown (Le Bonhomme) / Chronique LP > Devilish fantaZiäh
Les Goo Goo Blown (le bonhomme) ne seraient-ils pas un peu fainéants ? Parce que depuis la sortie du EP Subaquachaotik warriors, il s'est écoulé prés d'une demie décennie et ils se permettent de mettre sur Devilish fantaZiäh 4 titres qui étaient déjà sur cet EP... Alors, certes ces titres sont très bons (notamment "Daisy soup & porl breast (To nuzzle in Dunwich)"), certes pas mal de monde est passé à côté étant donné la relative confidentialité du EP, certes ils ont été retravaillés mais tout de même, il y avait certainement la place de composer de nouveaux titres et pourquoi pas de retravailler ceux-là pour éventuellement resortir le EP (dont il ne manque que "Relationcheap")...
Alors si tu as raté les épisodes précédents, sache que Goo Goo Blown (le bonhomme) ou GGB (lb) pour aller plus vite mélange pop-rock à guitares avec instruments à corde (violon et violoncelle), l'anglais avec le français, une voix masculine -parfois très aigüe- et des voix féminines, des sons clairs et d'autres plus distordus, des passages calmes et d'autres assez mouvementés... Bref, GGB (lb) n'a pas de limite dans ses compositions (ni dans le choix de ses titres, qu'ils soient étranges comme Devilish fantaZiäh ou ultra longs comme "I've got my own private killing compagny for assisted suicides (corporate and national death yard)"). Avec l'apparition du français dans les textes, Matthieu chante plus haut et par moment, j'ai du mal à rester accroché ("Les anges sont de fausses blondes", "Bal(l)ade nocturne") alors que quand ce sont de petits cris qui viennent rompre les mélodies ("Subaquachaotik warriors"), ça ne me fait aucun souci. Il en va de même pour "Fantaisie démonacale" (qui donne son nom à l'album) qui me charme par ses textes et son leitmotiv Je suis un pervers qui se mêle idéalement à l'anglais comme aux assauts des cordes. Pour le reste, c'est essentiellement en anglais et sur un ton très accrocheur, comme les parties violon/violoncelle, les rythmiques, l'artwork et les accords de la guitare sont eux aussi accrocheurs, fatalement, on est accroché... Dommage qu'il ait fallu attendre 2 ans après ce Devilish fantaZiäh mais durant la période le groupe a forcément du travailler (ce ne sont pas des fainéants !) et on devrait avoir d'autant plus rapidement la suite après quelques concerts, je l'espère...
Goo Goo Blown (Le Bonhomme) / Chronique EP > Subaquachaotik warriors
Sans transition, -I just look over the first time I cry-, une intro bien ronde à la basse, un riff entêtant, qui se répète sans fin, reprit en choeur par les cordes. Subaquachaotik warriors, c'est de la mélodie en tube de lait concentré, à la fois sucré, et bien collant. -She said- La mélodie avec juste 5 notes, se déroule, entêtante et entêtée, impossible d'y réchapper, c'est la simplicité et la candeur, de la sincérité qui parle. La voix coule tranquillement, s'enflamme juste sur la fin. Le paysage du deuxième titre, "RelationCheap", contraste avec "subaquachaotik warriors", juste une légère guitare, une batterie discrète, une voix introspective, un refrain, un ton plus haut que le couplet. C'est le monde de songes et de rêves de Goo Goo Blown ; Léger, mélodique et subtilement acidulé. C'est de la post-pop, à l'accent expérimental, voire aux épices intimistes. La suite s'annonce plus speed, plus punk, plus extravertie -Welcome in my house-, dans le "Daisy soup & Pork breast (to nuzzle in Dunwich)". Imaginez un mélange musical symphonique, auquel se raccroche une orchestration pour violons, une demoiselle, un Goo Goo Blown, et tout un groupe de rock, -La grâce de mon râle s'écrit comme un putois-. "My too-busy wife" se déroule dans un tableau plus calme, mélodie aux accents intemporels, des cordes qui n'ont pas les pieds sur terre, un chant qui se comporte à l'instar de l'accompagnement, -Fuck-. Une voix enchanteresse illumine le ciel, se méle et se noie dans ce tourbillon mélodique, puis s'efface dans le brouillard. Petite mélodie, xylophone, petits bonbons, sucrés, empoisonnés, le dernier titre est quand même mémorable : "I've got my own private killing company for assisted suicides (Corporate And National Death Yard)". C'est CANDYman, le retour, atmosphère noire, négativiste, paroles dépressives, le tout contrastant avec la mélodie digne d'un chant de noël -A bullet in your heart-. Plasma de Synthèse Post-pop dense, c'est Goo Goo Blown.