Originaire de Glen of the Downs, petit village niché dans l'Est de l'Irlande, God is an Astronaut voit le jour en 2002 sous l'impulsion des jumeaux Niels et Torsten Kinsella. Les frangins sont rejoints par le batteur Noel Healy et c'est en trio qu'ils évolueront désormais, enregistrant au passage un premier album (The end of the beginning) sorti sur le label de la fratrie Kinsella, Revive Records. Le succès se limite alors aux frontières de leur Irlande natale mais les GIAA ont commencé à taper dans le coin de l'oeil des spécialistes du genre. En 2004 Lloyd Hanney la place de Noel Healy derrière les fûts et le groupe enregistre son deuxième album All is violent, all is Bright qui paraît début 2005. Cette fois, les retours sont tels que le groupe se fait remarquer dans tout le Royaume Uni et même au-delà puisqu'il est invité à jouer un peu partout en Europe. Un EP (A moment of stillness) plus tard et voici que le trio enregistre Far from refuge qui l'installe comme l'une des formations européennes à suivre de près en matière de post-rock épique et raffiné. Un album tous les deux ans, c'est le rythme qu'ont décidé de suivre les God is an Astronaut puisqu'après un disque éponyme en 2008, ils préparent un cinquième album pour le printemps 2010.
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God is an Astronaut / Chronique LP > God is an astronaut
A l'aube du cinquième album, il était grand temps que le petit renard des sables laisse traîner ses longues oreilles du côté du terrier des irlandais de God is an Astronaut. Ceux-ci ont été réceptifs et nous ont donc fait gentiment parvenir leur album éponyme, sorti quelques dix mois plus tôt. D'où l'idée que parfois, quand on découvre un disque bien après tout le monde, il n'en est que meilleur. Voilà pour l'excuse. Dont acte. GIAA, un groupe évoluant dans les (strato)sphères d'un post-rock épique, élégant et tout ce qu'il y a de plus classieux, certains frémissent déjà à cette simple idée en attendant donc un énième groupe instrumental laissant ses guitares s'envoler dans des crescendo orageux pour tenter de faire naître l'émotion derrière l'intensité des arpèges et la puissance des décibels, tout ça pour ne rien faire d'autre que ce que font déjà des groupes de la trempe d'Explosions in the Sky, Mogwai ou Godspeed You ! Black Emperor depuis près de quinze ans. Certes, mais dans la masse de ceux qui explorent à l'infini les mêmes sillons musicaux que le voisin, il y a toujours des gens plus doués que les autres.
Les God is an Astronaut font assurément partie de ceux-là et n'ont besoin que de quelques secondes pour le prouver avec les premières mesures de "Shadows" titre inaugural de l'album éponyme qui nous occupe présentement. Arpèges intrigants, des couches harmoniques amoncelées les unes sur les autres, panoramas scintillants et guitares à l'avenant, le groupe joue avec les effets de reverb, les images qui accompagnent fatalement les éléments musicaux qui se mettent naturellement en place. Et même s'il n'évite pas LE cliché inhérent au mouvement post-rock avec un crescendo certes tardif mais puissant, il le fait avec une certaine classe. Un peu à l'image de groupes comme A.Armada, Caspian ou From Monument to Masses, GIAA parvient à créer des motifs mélodiques qui, s'ils ne sont pas d'une originalité stupéfiante, parviennent à se distinguer de part l'intensité émotionnelle qui s'en dégage. Une pointe de psychédélisme délicat, quelques touches électroniques essaimées de manière à ne jamais noyer les compositions sous les effets et deux ou trois pépites post-rock dynamiques et enfiévrées plus tard ("Post mortem", "Snowfall", sublime "No return"), on est conquis. Plus rock, plus électroniques, plus énergiques et mieux écrites que chez la plupart de leurs congénères, les compositions signées God is an Astronaut parviennent à déjouer le sentiment de "déjà vu ou entendu mille fois ailleurs" pour graver dans le marbre une signature mélodique que l'on ne rencontre pas tous les jours.