Thunder, lighning, strike de The Go! Team The Go! Team, c'est un peu les Jackson Five qui se seraient encoquinés avec Rubin Steiner, Fat Boy Slim qui aurait embauché un troupeau de pom-pom girls américaines cocaïnées et des choeurs des sixties. Et puis, non, pas du tout, c'est plus subtil que ça. Mélangeant avec une dextérité déconcertante samples en tous genres tirés des sixties (des cris de jeunes femmes hystériques, chorales et choeurs, jusqu'aux dialogues de films et BO) et arrangements musicaux dopés par la rythmique de deux batteries, The Go! Team fait du (très) neuf avec du vieux.
Loin de sombrer dans une éloge béate, le groupe produit le disque qui vient redonner un peu d'espoir à tous les amateurs de pop en manque de renouvellement. Décomplexé, frais et spontané, ce Thunder, lightning, strike doit autant aux génériques des séries télé des années soixante et quatre-vingt, qu'à la BO de Shaft. Ian Parton, leader du groupe, trouve un compromis parfait entre samples et instruments, au point qu'on est bien souvent incapable de faire la différence. D'un bout à l'autre de l'album, les métissages musicaux les plus improbables, avec à la base le trio classique guitare-basse-batterie, dopé par une bonne dose de trompettes, harmonica, flûte et piano, allient la puissance du rock, du groove, du jazz, de la soul, du hip-hop et de toutes les musiques qui ont fait, un jour au l'autre, se trémousser les foules.