glowsun_lost_love.jpg Ils font un petit peu figure d'exception les combos français donnant dans le stoner brut façon Kyuss, mais à l'écoute de l'instrumental "No way", titre d'ouverture du premier EP de Glowsun, on se rend très rapidement compte que le jeune groupe a bossé ses classiques desert/stoner rock. Cherchant délibérément à ne pas être qu'un clone, aussi brillant soit-il, de Kyuss, le groupe change alors son fusil d'épaule et livre un "Inside my head" plus space rock (Monkey 3 n'est plus très loin) dans ses parties calmes. Parce qu'au niveau de la construction du morceau, celle-ci s'apparente plus à une structure post-rock que stoner.
Crescendo stoner caniculaire, appel du désert et riffs incandescents, Glowsun frappe aussi fort que juste et s'impose en l'espace de deux titres comme une formation tout à fait capable d'assimiler ses références pour les remixer à sa manière. C'est instrumental, lourd, gorgé de soli de gratte atomiques et blindé par une section rythmique qui déroule. Quid du chant, Johan Jacobs étant crédité sur la pochette de Lost love comme chanteur/guitariste du groupe ? Justement, il apparaît très furtivement sur "No I", un titre de pur stoner, à la fois heavy et inventif, massif et furieusement rock'n roll. Forcément jouissif.
Glowsun a composé à l'occasion de ce nouveau maxi, 4 titres où ils ont pu trouver leur son, digérer leurs références et surtout montrer qu'ils en avaient autant sous la pédale, qu'ils étaient déjà capables de se montrer à la hauteur des cadors du genre, au niveau instrumental tout du moins. "My Jesus", vient donc non seulement mettre un point final à ce premier effort, mais également démontrer qu'avec le chant, le groupe s'en sort largement avec les honneurs. Si ici, ce sont cette fois les Queens of the Stone Age qui seront cités spontanément à l'écoute de ce dernier titre, Glowsun ne livre pas pour autant une pâle copie du travail de la bande à Josh Homme et parvient à trouver le compromis entre hommage à ses maîtres et composition personnelle. Si l'on ajoute à cela une production plus qu'honorable, Lost love démontre qu'en l'espace de 4 titres, un groupe français peut se révéler comme un véritable espoir de la scène stoner actuelle. Impressionant.